Régis Le Bris (Lorient) à propos de l'annulation du but de son équipe : « Personne n'a trop saisi »
Régis Le Bris (A. Réau/L’Équipe)
L’entraîneur de Lorient n’a pas pu échanger avec l’arbitre pour comprendre l’annulation du but de son équipe à l’heure de jeu. Mais il ne se retranche pas derrière cette erreur d’arbitrage supposée.
«Â Après une première période plutôt solide, vous êtes revenus avec d’autres intentions plus offensives en deuxième. Cela a-t-il pu faire basculer la rencontre ?
Je ne sais pas si cela a précisément conditionné l’erreur qui permet l’ouverture du score de Lens (57e par Elye Wahi). Sur la globalité de la rencontre, on savait qu’il y avait un rapport de force pas facile avec Lens. Cette équipe est bien rodée, elle bénéficie du soutien de son public. Elle a aussi des joueurs de qualité. Il fallait que l’on soit capable de bien défendre. Surtout l’intérieur du jeu afin d’orienter la circulation lensoise sur les côtés. Pour gérer leur centre. Je pense qu’on l’a plutôt bien fait en première mi-temps. Il y avait cette pression exercée en homme à homme. On savait qu’on aurait des difficultés dans un premier temps. On a fait le choix du jeu direct sur les côtés. Ce qui nous a réussi car on a réussi à désamorcer quelques situations et à enclencher des possessions plus hautes. L’enjeu était sur la durée du match. La pression diminuant, on pensait plus construire. Il y avait cette volonté de prendre plus de risques ou d’initiatives. En tout cas sur la durée de bénéficier de situations plus avantageuses. Et il y en a eu quelques-unes. Après, les erreurs que l’on commet en ce moment, elles sont lourdes de conséquences. Ç’a fait basculer le score. Juste après, Lens en commet. Mais on n’a pas su en profiter pour revenir à 1-1. Et le jeu plus ouvert a plus bénéficié aux transitions lensoises qu’aux attaques placées.
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Avez-vous pu échanger avec l’arbitre afin de comprendre le but qui vous est refusé à la 62e minute ?
Personne n’a trop saisi je crois. Mais on ne peut pas échanger avec le corps arbitral pour essayer de comprendre la décision. Cela ne marche pas comme ça. Le match se déroule, Ils nous disent : ”on a décidé” et point barre. Il y a peut-être un check VAR. Personne ne peut le vérifier. Le match continue. Ce sont des décisions prises qui sont lourdes de conséquences. S’il n’y a pas de faute à siffler et qu’elle est sifflée quand on marque un but, forcément pour nous dans notre situation, cela a des conséquences majeures. Mais il n’y a pas de discussions.
Cela vous met en colère ?
La colère sur les fautes d’arbitrage, ce n’est pas celle-là qui m’habite. C’est celle sur la qualité de notre jeu, ce que l’on construit. La réalité qui est la nôtre, c’est d’être relégué en L2 alors qu’il reste deux matches. C’est ça qui me rend en colère. Le reste, il y a forcément des aléas. La plupart du temps, ils s’équilibrent sur une saison. J’ai l’impression que ce n’est pas le cas en ce qui nous concerne.
C’est donc bien une faute que le corps arbitral a signalée ? En avez-vous discuté avec vos joueurs ?
Je n’ai pas revu les images. On ne m’a rien dit. On n’en est pas aux discussions avec les joueurs en ce moment. C’est rideau. Les discussions, les palabres n’ont pas de sens après un match comme celui-ci où l’enjeu était de prendre des points. Le passé est le passé. On n’y peut rien. L’important, c’est devant. Nos petits espoirs qui demeurent. Selon les résultats de ce week-end, la fenêtre existera ou pas. Après, cela dépendra peut-être de nous. Il restera un match à Marseille où il faudra l’aborder au moins avec les mêmes intentions. Et surtout avec encore plus de qualité. C’est là-dessus qu’il faut travailler. Le reste, on ne peut pas influencer les arbitres, les événements.
Qu’avez-vous dit à vos joueurs après le match ?
Je leur avais dit beaucoup de choses avant. On était venus chercher des points mais on les a pas. On est face à notre réalité. On peut produire des choses intéressantes mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous. C’est notre manque. Cela s’est produit contre Toulouse. Contre Nice. La liste est longue. On va arriver à un moment où ce ne sera plus possible. Les joueurs mesurent cette réalité. Comment allons-nous transformer les choses pour que cela produise autre chose lors des prochains matches ? On n’a pas de temps à perdre à se reprocher des choses. C’est marche avant et rien d’autre.
Le discours est le même chaque semaine. Qu’est-ce qui vous permet de dire que cela va changer ?
À un moment, le travail paye. Ce sont des valeurs qui nous habitent. Les commentaires sont négatifs, les supporters sont mécontents mais on travaille beaucoup. On ne pourra pas nous reprocher le contraire. Ce travail là, j’y crois. Le discours est redondant, je répète les mêmes choses. La fenêtre est très courte. Mais l’équipe avance sur certains ponts. Mais ce qui va compter, ce sont les victoires et on n’en a pas en ce moment. »
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