Qu’est-ce que les boîtes aux lettres papillons, qui ont permis d’arrêter récemment un grand-père incestueux ?
Depuis 2018, l’association « Les Papillons » installe des boîtes aux lettres dans les écoles et les lieux périscolaires pour recueillir les témoignages d’enfants victimes de violences physiques, sexuelles ou de harcèlement scolaire
Cour d’école dans le quartier de la roseraie. 2/05/12 Toulouse
libérer la parole des enfants – Depuis 2018, l’association « Les Papillons » installe des boîtes aux lettres dans les écoles et les lieux périscolaires pour recueillir les témoignages d’enfants victimes de violences physiques, sexuelles ou de harcèlement scolaire
Ecrire ses souffrances plutôt qu’en parler. Depuis 2018, l’association « Les Papillons » recueillent la parole d’enfants victimes de violences via 250 boîtes aux lettres disséminées dans des écoles et des lieux de vie périscolaire. En juin 2022, une petite fille de dix ans, Lily, a glissé un mot dans une des boîtes pour dénoncer avec ses mots son grand-père incestueux. Celui-ci sera jugé fin septembre 2024 devant la cour criminelle de l’Ain.
« Ce dispositif a sauvé ma fille »
Les témoignages récoltés dans ces boîtes sont examinés par des psychologues qui peuvent effectuer des informations préoccupantes ou si le danger est grave et imminent, aviser directement le procureur de la République, comme l’explique Laurent Boyer, le fondateur de l’association à France Info.
Victime d’inceste fraternel de l’âge de 6 à 9 ans, il explique qu’il a voulu fonder l’association « pour donner du sens à son histoire personnelle mais surtout pour tendre la main aux milliers d’enfants victimes chaque année de maltraitances infantiles. »
S’il est resté en contact avec la famille de la petite Lily, ce n’est pas le cas à chaque fois, selon les souhaits des familles. Il rapporte que « 50 % des témoignages correspondent à du harcèlement scolaire, 23 % à des violences physiques intrafamiliales et environ 8 % à situations de violences sexuelles intrafamiliales. »
«Ã‚ Ils devraient y en avoir partout de ces boîtes aux lettres, cela a sauvé ma fille », témoigne la mère de Lily auprès de BFM TV.
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