Politique migratoire : le président argentin Milei accuse le gouvernement espagnol de « mettre en danger les femmes »
Politique migratoire : le président argentin Milei accuse le gouvernement espagnol de « mettre en danger les femmes »
Depuis l’arrivée de Javier Milei à la présidence argentine, de nombreux pays alliés se désolidarisent de sa politique ultralibérale et de ses diatribes impétueuses. L’Espagne ne déroge pas à la règle. Entre les deux nations, les relations se sont tendues. En cause, les propos du ministre des Transports espagnol, Oscar Puente, alléguant d’un possible usage de la drogue par le chef d’État argentin.
Excédé, ce dernier a dégainé un communiqué courroucé dans lequel il accuse le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, de mener son pays dans « la pauvreté et la mort », comme l’a rapporté Reuters le 4 mai. Mais ce ne sont pas les seuls griefs adressés. Dans cette missive publiée sur le réseau social X, le président argentin reproche au chef du gouvernement socialiste de « mettre en danger les femmes » en « autorisant l’immigration illégale ».
Un Premier ministre espagnol en difficulté
Dans son réquisitoire, Javier Milei a également ciblé Pedro Sanchez, accusé d’avoir « mis en péril l’unité du royaume en scellant un accord avec les séparatistes ». Un commentaire relatif à l’accord de coalition conclu entre les socialistes et les indépendantistes catalans, en contrepartie d’une amnistie accordée aux organisateurs du référendum d’indépendance de la Catalogne, en 2017.
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Enfin, le président argentin a évoqué les tribulations du patron du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) en lien avec les accusations de corruption visant sa femme. Une enquête a été ouverte. Et l’affaire a fait vaciller Pedro Sanchez, qui avait indiqué « envisager » de démissionner avant de, finalement, se maintenir à son poste. Selon lui, les accusations portaient le sceau d’une « campagne de diffamation ».
Pas sûr que les relations entre l’Espagne et l’Argentine s’améliorent dans les prochaines semaines. Si Javier Milei doit effectuer un déplacement les 18 et 19 mai prochain sur le territoire espagnol, il ne rencontrera pas le Premier ministre, ni le roi d’Espagne. En revanche, il sera la principale tête d’affiche d’un rassemblement organisé par le parti d’extrême droite, Vox.