Nouveaux iPad : Apple met ses célèbres tablettes au goût du jour et corrige quelques défauts
La révolution de l’intelligence artificielle embarquée dans des appareils siglés d’une pomme devra encore patienter. À un mois de sa conférence annuelle des développeurs où l’IA devrait être le maître mot, Apple a encore joué la montre ce mardi 7 mai lors de sa keynote express consacrée entièrement aux iPad, sa tablette best-seller dont les ventes s’effritent depuis peu. Dans son propos introductif, Tim Cook, le PDG d’Apple, avait pourtant promis « le plus grand événement pour l’iPad depuis son lancement » en 2010.
Le groupe de Cupertino a essentiellement mis à jour son catalogue d’iPad avec de nouvelles tailles et de nouveaux composants. Sa tablette à écran tactile d’entrée de gamme, l’iPad Air, se décline pour la première fois en deux tailles d’écran Retina : 11 pouces et 13 pouces.
Elle tourne sur une des puces, la M2, les plus récentes développées par les ingénieurs de la firme. D’un point de vue purement pratique, la caméra avant, qui contient FaceID, bascule (enfin) sur la tranche de l’appareil et donc en format paysage pratique pour les appels en vidéo.
L’iPad Air de 2024 se décline dans une version plus grande avec un écran de 13 pouces.
Une modification tellement logique que l’on se demande pourquoi la webcam d’un appareil utilisé essentiellement à l’horizontale n’en bénéficiait pas avant. Quatre coloris (bleu, mauve, lumière stellaire et gris sidéral) et autant d’options de stockage (128 Go, 256 Go, 512 Go et 1 To) seront disponibles à la vente dès la semaine prochaine. Pas d’augmentation des tarifs sur ces tablettes dont le prix débute à 719 euros pour l’écran 11 pouces historiques et 969 euros pour le nouveau format 13 pouces.
Plus attendu, le renouvellement de l’iPad Pro a comblé plusieurs attentes notamment sur l’écran qui adopte finalement une technologie OLED qui fait ressortir les contrastes d’une image et les noirs profonds. Apple a pris son temps pour optimiser cet écran — fabriqué et breveté par Samsung ou LG — et a baptisé sa version Tandem OLED.
L’écran gagne ainsi en luminosité dans le visionnage de vidéos, l’un des principaux usages. Comme son petit frère Air, le Pro de 2024 débarque dans deux formats de 11 et 13 pouces et perd du poids comme du tour de ventre. Donnant l’illusion d’une grosse feuille de papier, le plus imposant se limite à 5,1 mm d’épaisseur tandis que l’autre affiche 5,3 mm.
L’Ipad Pro de 2024 débarque dans deux formats de 11 et 13 pouces et perd encore en épaisseur.
Taillée pour effectuer des tâches d’IA, la puce M4 intègre et propulse cet appareil de nouvelle génération dont la webcam passe aussi sur la tranche. Apple promet au passage un iPad Pro quatre fois plus véloce que son prédécesseur. Vendue à partir de 1 219 euros en 11 pouces et 1 569 euros en 13 pouces, la grande tablette offre deux choix de couleurs à l’arrière : argent ou noir sidéral.
Deux accessoires, vendus séparément, accompagnent ces liftings des iPad. Le crayon électronique Apple Pencil prend du grade et passe en mode Pro avec une nouvelle fonctionnalité : un capteur au bout de la tige blanche déclenche des raccourcis de tâches rien qu’en le pressant. Compatible avec l’iPad Pro et l’iPad Air, il est facturé à 149 euros. Le Magic Keyboard, un clavier pratique car magnétique, complète l’iPad Air ou Pro (349 euros et 399 euros) et les transforme quasiment en un MacBook.
Après cette première keynote de l’année, Apple prend rendez-vous avec ses concurrents — Google et Samsung en tête — comme avec ses fans pour un mois de juin à haut risque sur ses capacités à prendre la vague inévitable de l’intelligence artificielle générative.