Monaco étouffe Fenerbahçe et arrache un match 5 décisif dans son quart de finale d'Euroligue

04/05/2024

Mike James a inscrit un panier primé décisif à l’entrée de la dernière minute pour Monaco. (A. Réau/L’Équipe)

Au bord du précipice, Monaco rêve toujours du Final Four de l’Euroligue après une victoire arrachée vendredi sur le parquet de Fenerbahçe (65-62) au terme d’un match étouffant. La Roca Team et le club turc en découdront mercredi sur le Rocher dans le match 5 décisif de leur quart de finale qui enverra son vainqueur dans le dernier carré européen.

Entre Monaco et Fenerbahçe, le quart de finale de l’Euroligue ne s’achèvera pas près du Bosphore. Le champion de France en titre est sorti de l’Ulker Sports Arena avec une victoire de combattant vendredi (65-62) pour revenir à hauteur dans la série et arracher un match 5 mercredi (19 heures) sur le Rocher. Mais Mike James et ses coéquipiers n’ont pas eu le temps de célébrer, pris à partie par une partie du public turc au buzzer final. « Je veux m’excuser auprès de l’Euroligue et de Monaco », a aussitôt déclaré l’entraîneur de Fenerbahçe Sarunas Jasikevicius.

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Le film du match

Rentrés aux vestiaires, les Monégasques ont enfin pu savourer leur victoire qui maintient en vie leurs rêves de Final Four. Un succès arraché dans la confusion en fin de match. Après le tir de la gagne manqué par Scottie Wilbekin à cinq secondes du terme, Elie Okobo s’est saisi du dernier ballon. Tarik Biberovic a tenté de faire faute sur le meneur-arrière international, sans réaction des arbitres, et Okobo a envoyé Hall au dunk pour clore le score (65-62, 40e).

Okobo précieux

Après deux feux d’artifice en ouverture de la série sur le Rocher puis un match 3 raté mercredi, Monaco a offert une magnifique réaction. Sans John Brown, le chien de garde numéro 1 toujours blessé, les joueurs de Sasa Obradovic ont sorti les barbelés face aux artilleurs turcs, muselés après la pause. Un effort défensif lancé par le capitaine Yakuba Ouattara, enfin relancé, et exemplaire sur Nick Calathes, le cerveau adverse. Muette pendant six minutes au milieu du premier quart et martyrisée au rebond offensif (voir chiffre), la Roca Team a d’abord résisté grâce à Okobo.

Hors sujet au match 3, l’ancien joueur de l’Asvel (13 points, 2 passes) est sorti de sa boîte dans le deuxième quart avec deux tirs primés et trois lancers francs pour revenir à hauteur (30-30, 17e). Des exploits individuels pour une équipe limitée à seulement deux passes décisives à la pause. Jordan Loyd (8 points, 3 passes) a pris le relais au retour des vestiaires avec deux ficelles longue distance pour éteindre le coup de chaud turc (42-36, 23e).

James-Hall combo gagnant

Avec cinq minutes à jouer pour prolonger sa saison européenne, Sasa Obradovic a relancé Mike James (10 points, 4 sur 14 au tir) et fait confiance à Donta Hall près du cercle, plutôt qu’à Donatas Motiejunas. Pari gagnant. Alors que les deux attaques étaient grippées, Hall (6 points, 8 rebonds) a infligé un énorme contre à Marko Guduric transformé en panier primé décisif par James (61-57, 39e).

Guduric (14 points, 3 sur 3 à trois points) a redonné espoir au public turc, à trois points, et le spectre de l’élimination a ressurgi quelques instants plus tard avec un coup de sifflet sanctionnant une remise en jeu trop longue (cinq secondes) de la Roca Team. Mais Wilbekin (11 points) a raté la cible en tentant d’asséner le coup de poignard fatal. Monaco est à 40 minutes et une victoire à domicile de se qualifier une deuxième fois de suite au Final Four. Un accomplissement inédit pour un club du Championnat de France.

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