Mbappé, Dembélé, Zaïre-Emery disponibles plus tôt que prévu, une bonne nouvelle pour les Bleus ?
Kylian Mbappé lors du match amical face au Chili, le 26 mars à Marseille. Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Rendez-vous est pris le 29 mai à Clairefontaine. Ce dernier mercredi du mois, Didier Deschamps et son staff accueilleront une partie des 23 à 26 joueurs retenus pour lancer l’aventure de l’Euro 2024 (14 juin-14 juillet). Une partie seulement, car l’arrivée de certains des internationaux appelés le 16 mai, date de la divulgation de la liste (20 heures au journal de TF1), interviendra ultérieurement.
En ce sens, l’élimination du PSG, mardi face à Dortmund (0-1), a en tout cas éclairci un peu les lignes. Malgré le forfait de Lucas Hernandez, opéré d’une rupture du ligament croisé du genou droit, le club parisien demeure le plus gros pourvoyeur des Bleus avec 4 voire 5 éléments potentiellement choisis par Deschamps.
Les présences en Allemagne de Kylian Mbappé, Warren Zaïre-Emery, Ousmane Dembélé et même de Randal Kolo Muani, malgré son rendement et son temps de jeu insuffisants, ne font, en effet, pas de doute. Celle de Bradley Barcola peut aussi s’envisager en dépit de deux prestations sans aucun relief devant le Borussia (titulaire à l’aller, il a remplacé Ramos au retour à la 63e).
Pour autant, d’autres joueurs seront absents. En premier lieu, ceux concernés par la finale de la Ligue des champions. Si le Real Madrid s’invite à Wembley, le 1er juin, Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouameni, et possiblement Ferland Mendy, pressenti pour suppléer Lucas Hernandez, rejoindront plus tard leurs partenaires. Dans le cas où le Bayern créerait l’exploit, ce mercredi soir à Santiago Bernabeu (1-1 à l’aller), Dayot Upamecano, en souffrance depuis de nombreuses semaines en Bavière, voire Kingsley Coman, engagé dans un hypothétique come-back après avoir repris la course ce lundi, manqueraient à l’appel du 29 mai.
Deux matchs amicaux
Et ce n’est pas tout. Les Milanais Olivier Giroud, Théo Hernandez et Mike Maignan participent à une tournée en Australie avec un match amical face à l’AS Roma programmé le 31 mai à Perth. Le fait de ne pas disposer de la totalité de son groupe a été anticipé par Deschamps. « La date officielle fixée par la Fifa pour que les clubs libèrent les joueurs, c’est le 3 juin », rappelait, pragmatique le sélectionneur le 1er mai dans un entretien à l’AFP.
Jusqu’à la Coupe du monde 2018 en Russie, les différentes sélections étaient en capacité de proposer de la récupération aux joueurs fatigués durant la première partie du stage et d’accomplir un travail athlétique. Les cartes ont depuis été rebattues. « Cette fois, par exemple, on a l’obligation, en raison des contrats signés par l’UEFA avec les diffuseurs, de disputer deux matchs amicaux. Autrement je n’en aurais programmé qu’un seul », ajoute « DD », aperçu au Parc des Princes mardi soir.
« On va récupérer les joueurs comme ils seront sur le plan athlétique, sur le plan psychologique aussi. Si certains sont en finale de Ligue des champions, vainqueurs ou vaincus, il faudra rebasculer. On va àl’essentiel. La donnée la plus importante, c’est la fraîcheur. Je le répète, je m’adapte. Et pour m’adapter le mieux possible àune situation, j’essaye d’anticiper tous les scénarios. »
Cinq à six absents contre le Luxembourg
La donnée mentale est un paramètre non négligeable. Même si Paris s’impose face à Lyon, le 25 mai, en finale de la Coupe de France, il est loisible de s’interroger sur l’état des têtes après un printemps où les Mbappé, Dembélé et consorts se sont, sans doute, vus trop beaux en Ligue des champions. Il leur faudra ravaler leur déception et se focaliser très vite sur le challenge représenté par l’Euro. On peut faire confiance à Deschamps et à son staff pour favoriser le dialogue, mettre des mots sur les maux et restaurer la confiance ébréchée des plus affectés.
Pour rappel, le premier des deux matchs amicaux des Bleus est fixé le 5 juin à Metz contre le Luxembourg. La France devra, alors, composer sans cinq ou six éléments pour les raisons évoquées précédemment. Il lui faudra attendre la seconde confrontation amicale contre le Canada, quatre jours plus tard à Bordeaux pour disposer enfin de l’intégralité du groupe. Si Paris ne s’était pas pris les pieds dans le tapis, c’est près de 50 % des joueurs qui auraient fait défaut en Lorraine. C’est vieux comme le monde : les déboires des uns servent parfois les intérêts des autres.