L’Ukraine enquête sur les missiles balistiques nord-coréens utilisés par la Russie

Un homme photographie un missile, que l’Ukraine attribue à la Corée du Nord, à Kharkiv, le 6 janvier 2024.

L’Ukraine enquête sur les missiles balistiques nord-coréens retrouvés sur son sol. Alors que l’axe Pyongyang-Moscou ne cesse de se renforcer les autorités ukrainiennes ont examiné les débris d’une vingtaine de projectiles utilisés par la Russie. Des éléments révélés par les procureurs à nos confrères de Reuters semblent indiquer un taux d’échec élevé. Alors, quel bilan faire des missiles balistiques nord-coréens utilisés par la Russie ? Éléments de réponses.

Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca

Parmi la cinquantaine de missiles balistiques nord-coréens tirés par la Russie en Ukraine entre décembre et fin février, 21 ont été examinés par des procureurs ukrainiens. Andriy Kostin, le procureur général du pays a confié à l’agence Reuters « qu’environ la moitié des missiles nord-coréens ont déviés de leur trajectoire initiale ou ont explosé en plein air ».

Un taux d’échec relativement élevé pour les KN 23, des missiles balistiques tactiques à courte portée et combustible solide ont été développés récemment par la Corée du Nord, qui rappelle fréquemment sa volonté d’améliorer les capacités de production de son industrie de la défense.

Les envois d’armes à la Corée du sud pourraient se poursuivre

Les envois d’armes nord-coréennes à Moscou pourraient se poursuivre dans les prochains mois. Ces armes dont le transfert contrevient aux sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU voté par Moscou pourraient se retrouver de manière plus large sur le sol ukrainien dans le prochain mois.

L’enquête ukrainienne va se poursuivre. Mais elle nous apprend déjà que des missiles ont été tirés depuis plusieurs sites dans les régions russes de Belgorod, Voronej et Koursk. Des dizaines de morts où de blessés seraient dû à ces tirs de missiles nord-coréens.

Désormais, les autorités de Kiev cherchent à déterminer si Pyongyang a envoyé des instructeurs sur place afin d’aider la Russie pour le lancement de ses projectiles.

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