LGV Bordeaux-Toulouse : Des panneaux pour dénoncer la « taxe LGV » dans plus de 250 communes
Dans le Sud-Ouest, deux collectifs ont installé des pancartes pour « dire non » à un impôt servant à financer la Ligne à grande vitesse
Des panneaux « Ici on paiera la taxe LGV pendant 40 ans » ont été installés dans de nombreuses communes du sud-Gironde et du Lot-et-Garonne.
ça déraille – Dans le Sud-Ouest, deux collectifs ont installé des pancartes pour « dire non » à un impôt servant à financer la Ligne à grande vitesse
Depuis samedi matin, les habitants de plus de 250 communes du sud de Bordeaux, du sud Gironde et du Lot-et-Garonne, voient fleurir des panneaux « Ici, on paiera la taxe LGV pendant quarante ans. » Les collectifs Stop LGV 47 et LGV Non Merci ont mené une action sur plus de 250 communes de ce territoire, proches du tracé de la future LGV Toulouse-Bordeaux et Bordeaux-Dax, appelé aussi Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO).
«Ã‚ Ce projet est financé en partie – 29,5 millions d’euros par an – par les habitants et habitantes des territoires ruraux qui seraient traversés par les LGV, quand bien même ils seraient peu concernés par le gain de temps promis par cette future ligne », dénonce le collectif LGV, Non Merci. En réalité, ce sont 2.340 communes en tout, situées àmoins de soixante minutes par véhicule automobile d’une gare desservie par la future ligne àgrande vitesse, qui sont concernées par cette « taxe LGV », estimée àquelques euros par an et par habitant.
Tous les propriétaires de ces communes, soumis aux taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties, ainsi qu’à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autres locaux meublés non affectés à l’habitation principale, ou encore à la cotisation foncière des entreprises, sont concernés.
Appel à la « désobéissance fiscale »
Cette TSE (Taxe spéciale d’équipement) était déjà incluse dans la taxe foncière de 2023. Elle doit servir à compléter le financement des collectivités publiques, engagées à hauteur de 40 %. Une « absurdité » selon les collectifs opposés au projet, qui estiment que « la majorité des Néoaquitains ont besoin de mobilité douce, fiable et peu chère, et non d’une course à la vitesse. » « LGV, Non Merci » « invite » d’ailleurs « à la désobéissance fiscale » en « refusant de payer cette taxe. » Trois recours visent parallèlement le financement de ce projet.
Le coût du projet de LGV est estimé à 14,3 milliards d’euros, avec un financement prévu à 40 % par l’État, 40 % par des collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % par l’Union européenne.
Les travaux préparatifs au début du chantier de la branche entre Bordeaux et Toulouse ont démarré il y a quelques semaines, et la livraison de la nouvelle ligne de 222 km est attendue entre 2030 et 2032. L’ambition de cette ligne est, entre autres, de ramener le temps de trajet en train entre Toulouse et Paris, de 4h10 actuellement, à 3h10 avec la LGV.
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