« Les Derniers Hommes », un bel hommage aux oubliés de la guerre d’Indochine
«Ã‚ Les Derniers Hommes », un bel hommage aux oubliés de la guerre d’Indochine
Mars 1945 : alors que la guerre s’achève en Europe, les Japonais attaquent en Indochine. Dans une base isolée où sont rassemblés les laissés-pour-compte de l’armée française – blessés, fous, handicapés, amoindris –, il faut partir pour traverser 200 kilomètres de jungle… Sur un canevas classique (celui de « la Patrouille perdue ») réinventé, David Oelhoffen (« Loin des hommes », « Frères ennemis ») retrace une aventure authentique, celle de la colonne Alessandri, histoire totalement gommée dans le chaos de la guerre en Extrême-Orient. Personnages dissemblables, venus d’horizons divers, ces légionnaires sans passé forment un groupe animé d’une vie propre : Oelhoffen filme ces hommes comme des éléments d’un corps partagé en l’instinct de vie et la nécessité de la mort.
Ce qui ressort, c’est l’extraordinaire désespoir de ces soldats au bout du rouleau, qui avancent malgré tout. Il y a là une formidable peinture de la nature humaine, et une conscience aiguë de ce qu’est la guerre (une déshumanisation). Le plus émouvant, c’est que le projet est né de la volonté de Jacques Perrin, qui avait tourné « la 317e Section » en 1963, et qui a produit « les Derniers Hommes » comme une façon de boucler la boucle. Il est mort quelques jours après la fin du tournage. Bel hommage, donc, aux oubliés de cette guerre, mais aussi à un homme qui a marqué le cinéma français. .
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