« Le son sous l’eau est incroyable » : au Centre aquatique olympique, Quentin Rakotomalala a ouvert le test event
Quentin Rakotomalala a été impressionné par les installations du centre aquatique olympique ce vendredi. AFP/Dimitar DILKOFF
Barrières, agents de sécurité, tentes d’accueil, signalétique… Le Centre aquatique olympique a officiellement pris vie pour le grand public ce vendredi matin avec l’ouverture de l’étape de Coupe du monde de natation artistique.
Une assistance composée essentiellement de nageuses, de quelques dizaines de bruyants supporters tricolores et de nombreuses classes d’enfants de Seine-Saint-Denis venus découvrir une discipline qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de suivre.
Et voir, symboliquement, le premier athlète bleu-blanc-rouge à plonger en compétition dans le bassin dyonisien. Dans un sport essentiellement féminin, c’est en effet Quentin Rakotomalala qui a ouvert le bal des Bleu(e) s dans le solo technique masculin. Avec une émotion non feinte à la sortie de l’eau pour ce fugace instant d’histoire.
« C’est clair qu’il y a vraiment une fierté particulière, sourit le Marseillais, licencié au Pays d’Aix natation. Déjà, nager ici, c’est quelque chose de grand. Alors, être le premier homme… J’ai profité àfond du moment, j’ai pris tout ce qu’il y avait àprendre et c’était vraiment super. Un moment spécial. » Le médaillé de bronze des Championnats d’Europe 2022 s’est senti tout petit sous la grande vague de bois qui chapeaute l’édifice posé en face du stade de France.
« L’infrastructure est impressionnante, confie-t-il. Et la piscine est très, très grande. Un bassin de 50 m quand on est seul… C’est compliqué de se repérer dans l’espace et on n’a personne avec qui pouvoir s’aligner. Et le son sous l’eau est incroyable ! » Le jeune homme ne pensait pas avoir autant d’encouragements matinaux pour une spécialité qui reste encore confidentielle (il a pris la 6e place sur 8 engagés). « Normalement, il n’y a pas grand monde, avoue-t-il. Mais làj’entendais les gens crier mon prénom et c’était cool. »
En guise de clin d’œil, le Provençal et sa coach ont choisi un remix du « J’ai deux amours » de Joséphine Baker pour rythmer ses prestations cette saison. « C’est symbolique. On a vraiment choisi cette musique pour marquer le coup cette année, explique-t-il. J’aime beaucoup Paris et on voulait quelque chose qui marque les esprits et fasse sens. »
Contrairement aux filles qui l’ont soutenu depuis les gradins réservés aux compétiteurs, le Tricolore ne verra pourtant pas Paris au mois d’août. Il n’existe pas d’épreuve olympique masculine et si les garçons peuvent désormais intégrer des ballets, il ne fera pas partie de l’aventure estivale.
« Mais il n’y a que de la joie et pas d’amertume, lance-t-il. C’était quand même une sacrée opportunité de nager ici et de montrer mon solo avant les Championnats d’Europe de Belgrade (mi-juin). » En Serbie, Quentin Rakotomalala visera un podium. Ses Jeux àlui.