Le canapé-lit est mort, voici les alternatives des architectes
Les alternatives au canapé-lit
Exit le canapé-lit. Les architectes d’intérieur nous prouvent qu’ils est possible de l’oublier, combinant les bonnes astuces et le mobilier fonctionnel. Création d’un étage supplémentaire, installation d’une niche, intégration d’un lit dans le mur… Ces idées sont à appliquer chez soi.
Le canapé-lit est mort, voici les alternatives des architectes
Le lit d’appoint (bien) dissimulé
Dans ce petit appartement mono-orienté pensé par Céline Boclaud et Maureen Doux, de Boclaud Architecture, l’enjeu est de savoir où placer la chambre par rapport à l’espace de vie et par rapport à la lumière naturelle. Outre une chambre ouverte mais séparée de la pièce de vie par un meuble, l’espace affiche un lit-tiroir particulièrement ingénieux, astucieusement dissimulé dans le grand meuble menuisé.
L’espace est compté mais ouvert et séquencé, structuré et organisé, laissant le champ libre au couleurs et au motifs, ici les rayures. À gauche, une œuvre du collectif berlinois SUCUK UND BRATWURST.
Le lit encastré sous la fenêtre
Au sixième étage sous les toits, c’est une petite chambre de bonne que l’architecte Anthony Authié, de Zyva Studio, a repensée. L’appartement s’apparente à une cabane dans les arbres avec ce bleu ciel en all-over qui nous embrasse et nous rassure. « J’aime bien qu’il y ait un élément-outil qui s’enroule dans l’espace et dans lequel on peut tout retrouver. » Ainsi, le lit en bois s’invite sous la fenêtre de toit, parfaitement encastré et intégré dans ce décor dont l’esthétique est digne de Wes Anderson.
Une alcôve tranquille : le mur et la marche délimitent la zone de couchage du reste de la pièce et lui confèrent une certaine intimité. Les luminaires sont signés Artemide.
Le lit dans une niche
Julie Palasse a trouvé son second chez-soi dans un studio de 28 mètres carrés qu’elle a aménagé dans un style effortless. Pour réaménager et meubler ce mini-appartement, elle fait appel à l’architecte d’intérieur Jonathan Kirschstetter : « J’avais des idées assez précises en ce qui concerne les matériaux, les meubles et la décoration, et Jonathan m’a aidée à combiner mes exigences esthétiques avec les aspects fonctionnels. », confirme t-elle. Un peu dissimulé mais pas tout à fait séparé de la pièce principale, l’espace nuit se trouve sur un palier bas. Un pan de mur avec une plinthe permet d’isoler le lit, surtout au niveau de la tête. Au-dessus des oreillers, une niche dans le mur vert mousse fait office de rangement pour les lectures du soir.
Le coin salon est imaginé devant la fenêtre autour d’une banquette qui se transforme en lit d’appoint et intègre un caisson table basse, un autre façon mini-coffre de rangement ainsi qu’une niche qui fait office de chevet sous le plateau du bureau.
Le lit façon banquette
Cet appartement de 17 m2 entièrement revu par Boclaud Architecture à deux pas de l’Arc de triomphe est un vrai tour de force. Le coin salon est imaginé autour d’une banquette qui se transforme en lit d’appoint et intègre un caisson table basse, un autre façon mini-coffre de rangement ainsi qu’une niche qui fait office de chevet sous le plateau du bureau. « Nous souhaitions privilégier la fenêtre et sa lumière naturelle pour créer une banquette intégrée et un coin bureau » confie l’architecte Céline Boclaud.
Ici, le détail de l’un des meubles conçus sur mesure par BABELstudio. Cette composition, dans laquelle se cache l’un des lits, offre aussi une table d’étude plaquée contre le mur.
Le lit caché dans le mur
Dans un appartement du Casco Viejo, le quartier médiéval de Bilbao, le jeune cabinet d’architectes BABELstudio a joué la carte du pastel et des meubles multifonctions pour optimiser l’espace. « Avec ce projet, nous voulions démontrer qu’un espace limité ne doit pas faire barrière à la création d’un lieu convivial et fonctionnel », explique-t-on chez BABELstudio. Toute la surface de l’étage, à l’exception de la salle de bains, a été pensée comme une seule et même pièce, recouverte d’un sol en résine couleur beurre, une caractéristique qui rappelle les maisons japonaises traditionnelles, où la séparation entre les pièces n’est pas rigide et où leur usage diffère en fonction de l’heure de la journée. Ainsi, les lits sortent des murs quand on en a besoin et les armoires se font tour à tour fenêtres ou bureaux.
La partie nuit est surélevée et séparée par une grande vitre d’un seul tenant au cadre en noyer, comme les meubles de cuisine. Le sol et le revêtement du lit sont en béton ciré (Mercadier). Dessous, des rangements accessibles côté salon. Le linge de lit adopte des tonalités en dégradé de rouge et marron (Le Monde Sauvage)
Le lit surélevé dans un cube
Situé à l’emplacement d’un ancien couvent, ce petit appartement de la Butte Montmartre est très lumineux, bien que situé au deuxième étage. Les architectes simplifient le plan très compartimenté en regroupant les pièces d’eau et en plaçant la cuisine dans la pièce principale afin de créer un véritable espace de vie. L’appartement étant mono orienté, la chambre est installée en second jour derrière une grande baie vitrée afin de bénéficier de la lumière des deux fenêtres du salon. La chambre est surélevée afin de marquer l’espace et d’avoir un peu de hauteur pour ne rien manquer de la vue apaisante sur l’extérieur. Un coffre est créé sous le lit pour gagner en rangements.
La chambre, tout en étant extrêmement fonctionnelle, a été réduite à son minimum. Elle ne comporte qu’un lit, posé sur son podium. Ce dernier dissimule un lit d’appoint et une banquette, qui peuvent être dépliés dans l’espace salon.
Le lit d’appoint dépliable intégré au mur
Cet appartement traversant dont les nombreuses fenêtres offrent des reflets et des jeux de vues sur le parc des Buttes-Chaumont était trop cloisonné, il devait être revu afin de libérer de l’espace. « Le propriétaire, trentenaire, souhaitait privilégier la pièce de vie, confient Noa Peer et Flore Raimbault, les architectes fondatrices de OUI. Vivant seul, il voulait recevoir sa famille avec la possibilité de leur offrir un vrai lit et non un canapé convertible. Personne aux goûts minimalistes, il recherchait principalement un grand living et une certaine flexibilité dans l’organisation des pièces. » Côté salon, traité en dalles de parquet clair, un lit coulissant intégré sous l’estrade de la chambre vient s’ouvrir, de même qu’une petite banquette-meuble bas qui fait office de chevet et peut courir sous la fenêtre, trahissant le haut degré de fonctionnalité des aménagements conçus par OUI.
Ce lit mural et escamotable signé BCDF Studio est la meilleure alternative au canapé-lit.
Le lit mural escamotable
Seize mètres carrés, c’est bien peu pour loger toutes les fonctionnalités d’un petit studio. Pour cela, les architectes confrontent la géométrie courbe du plan existant aux lignes droites des trois meubles principaux réalisés sur mesure. L’espace de travail jouxte à sa droite une paroi menuisée à la fois bibliothèque, rangements et lit mural escamotable que l’on peut ouvrir ou fermer en fonction de l’heure de la journée et peut servir d’assise de bureau lorsqu’il est ouvert. C’est la pièce-maîtresse du projet, avec son dressing qui forme la tête de lit et ses modules permettant de ranger couette et vêtements. Le lit déplié n’empêche pas de travailler au bureau, ce qui limite les manipulations contraignantes… et reflète une bonne connaissance de la vie étudiante.
Dessous, afin d’éviter le classique canapé-lit, un meuble sur mesure loge un lit ouvert en permanence, garni de coussins, mi-vaste canapé de détente mi-daybed. Glissé au tiers vers le mur dans la journée, pour libérer l’espace, son cadre se tire le soir afin d’obtenir un vrai couchage pour deux. L’appartement possède deux fenêtres, la plus grande côté cuisine, la petite dans la salle d’eau. Une verrière mixant verre strié, dépoli et transparent permet de conserver un peu d’intimité dans la douche tout en laissant passer la lumière du jour vers la pièce.
Le lit intégré dans un meuble ouvert
« Ce petit projet, c’est un pied-à-terre à Paris, rue des Pyrénées. Les propriétaires, un couple et leur petite fille de 3 ans, souhaitaient un endroit pour passer des week-ends et de courtes vacances à Paris », confie l’architecte Nicolas Payet de l’agence Marn Déco. La contrainte principale est la surface : 13 mètres carrés. Afin d’éviter le classique canapé-lit, un meuble sur mesure loge un lit ouvert en permanence, garni de coussins, mi-vaste canapé de détente mi-daybed. Glissé au tiers vers le mur dans la journée, pour libérer l’espace, son cadre se tire le soir afin d’obtenir un vrai couchage pour deux.
La table télescopique n’est qu’une des multiples astuces de rangement de ce petit espace dans lequel rien ne manque, pas même un lave-vaisselle.
Le lit en mezzanine
C’est un véritable petit espace (29 m2) de style Japandi qu’a réalisé Studio Hoka à Varsovie, combinant fonctionnalité scandinave et minimalisme japonais avec d’ingénieuses solutions modulaires. Utilisant la hauteur sous plafond de 4,3 mètres du bâti originel, l’architecte crée un étage supplémentaire de 9 mètres carrés pour y loger la chambre ce qui distribue partie nuit et partie jour de façon claire et séparée – un outil précieux pour créer un très petit espace vivable au quotidien. « Lors de la rénovation, le faux plafond a été démonté et a dégagé un espace de plus de 1,5 m de hauteur, parfait pour ajouter une mezzanine pour dormir et travailler. » Ce petit espace qui combine la fonctionnalité scandinave et le minimalisme japonais semble grand ouvert – avec une vue imprenable sur l’extérieur et des perspectives en hauteur vers le second niveau.