« L'avenir même de la France en dépend » : Édouard Balladur exhorte à reprendre le contrôle de l'immigration
« L’avenir même de la France en dépend » : Édouard Balladur exhorte àreprendre le contrôle de l’immigration
Dans une longue tribune publiée dans Le Figaro, dimanche 5 mai, Édouard Balladur a fait plusieurs propositions pour la France qui est « victime d’un déclassement économique, social, culturel, diplomatique, (et) militaire », selon lui, mais également pour l’Europe. L’ancien Premier ministre de François Mitterrand, a notamment appelé à un arrêt de l’élargissement de l’Union européenne (UE) , même pour l’Ukraine, agressée par la Russie, qui a toujours le statut de candidat pour entrer dans l’institution. D’après Édouard Balladur, ce serait une « erreur » puisque l’UE « n’en a ni les moyens financiers, ni les moyens militaires. »
Du côté de l’Hexagone, l’ex-Premier ministre a appelé le pays à « retrouver notre souveraineté nationale en matière de contrôle de l’immigration », car « l’avenir même de la France en dépend », explique-t-il. « Nous enregistrons chaque année une immigration de près de 500 000 personnes qui, pour des raisons juridiques diverses, ne peuvent être contraintes au retour dans leur pays d’origine », a-t-il poursuivi, plaidant pour que le « peuple français (soit) seul à détenir la légitimité nécessaire pour décider quelle doit être sa Constitution, et qui doit être autorisé à entrer sur son sol ». Et d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle doit être organisé un référendum pour modifier l’article 11 de la Constitution. »
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La France, comme les autres pays, doivent ainsi retrouver leur place au sein de l’Union européenne, selon Édouard Balladur : « Les institutions de l’Europe ne doivent laisser aucune place au fédéralisme qui comporterait le vote à la majorité substitué au vote à l’unanimité. » En novembre 2023, une résolution du Parlement européen a proposé de modifier les traités pour généraliser la règle de la majorité qualifiée. Mi-avril, cinquante personnalités ont appelé à organiser un référendum sur « le tour de vis fédéraliste » de l’Union européenne, qui engagerait la souveraineté de la France. Une position partagée par l’ancien Premier ministre.