La mort de Renaud Van Ruymbeke, Kharkiv prise d’assaut, incidents à l’Eurovision… L’actu de ce vendredi 10 mai

Zelensky, le président ukrainien, évoque une “bataille féroce” en cours à Kharkiv, le 10 mai 2024.

Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

La Russie de nouveau à l’offensive à Kharkiv

En Europe, la guerre ne faiblit pas. Largement éclipsée par le conflit entre le Hamas et Israël, la Russie continue pourtant de mener des offensives en Ukraine. Ce vendredi, c’est dans le nord-est du pays, à Kharkiv, que l’armée russe a entamé une «nouvelle vague d’actions», a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le ministère de la Défense ajoute : «Vers 5 heures du matin, l’ennemi a tenté de percer nos lignes de défense à l’aide de véhicules blindés». Les forces de Moscou «se sont enfoncées d’un kilomètre dans le territoire ukrainien», selon une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien. Une importante partie de la région de Kharkiv avait été occupée puis libérée en 2022. La région frontalière et son chef-lieu du même nom, deuxième ville du pays, étaient ces derniers mois très souvent bombardés.

Renaud Van Ruymbeke est mort

Cahuzac, Balkany, Kerviel. Tous ces noms sont liés aux affaires politico-financières les plus sensibles de ces dernières décennies. Et toutes ont été instruites par Renaud Van Ruymbeke. L’ancien juge d’instruction, figure de la justice anticorruption, est mort ce vendredi à l’âge de 71 ans. «La France perd un grand magistrat et la Justice un immense serviteur», a écrit le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti sur X, qui a lui-même annoncé la disparition du magistrat. L’histoire du juge Van Ruymbeke a débuté dès 1979 : l’un des premiers dossiers que ce jeune inconnu de 26 ans a eu entre les mains était l’affaire Boulin. Du nom de l’ex-ministre du Travail de Giscard, cité dans une affaire de vente de terrain, qui a fini par mettre fin à ses jours en accusant le jeune magistrat d’être en partie responsable de son geste.

Policiers fusillés : âge, santé, détails

Les liens entre les protagonistes demeurent flous. Si le préfet de police de la capitale, Laurent Nunez, a donné plus de précisions ce vendredi dans l’affaire des deux policiers âgés de 33 ans blessés à l’intérieur du commissariat central du XIIIe arrondissement de Paris, elle reste trouble. L’auteur des tirs est âgé de 32 ans, et, alors qu’il soufflait à l’éthylotest, il «a réussi à subtiliser l’arme» d’un agent, en a fait usage, avant d’être «immédiatement neutralisé par les dix effectifs du commissariat». Il avait été interpellé pour avoir lacéré au cutter une femme de 73 ans. «On ne sait pas s’il connaissait la victime», a précisé Laurent Nuñez, tout en affirmant qu’il était trop tôt pour écarter un motif terroriste. Le pronostic vital de l’un des policiers est toujours engagé, mais son collègue, la septuagénaire et le mis en cause ne sont plus en danger.

Après le drame, les excuses de Kendji Girac

«Je vous aime». Dans sa première prise de parole publique depuis deux semaines, le célèbre chanteur français s’est adressé à ses fans. Et avec un timing bien choisi : ce vendredi symbolise les 10 ans, jour pour jour, de sa victoire à l’émission The Voice. «Je tenais, en ce jour spécial qui a changé ma vie, m’excuser auprès de vous tous car je sais toute la peine et le souci que j’ai pu vous faire», déclare-t-il, en référence au «drame» arrivé deux semaines plus tôt, où l’artiste, alcoolisé, s’est tiré dessus pour «simuler un suicide» et faire peur à sa compagne. Depuis l’événement, Kendji Girac assure se soigner : «Je me repose pour revenir encore plus fort grâce à vous et je veux laisser cette période de ma vie derrière moi.»

Micmac à l’Eurovision

Manifestations contre la participation d’Israël, trop grosse proportion de chansons en anglais… Et les Pays-Bas suspendus de la finale. Cette année, le concours européen de la chanson accumule les déboires. Et le dernier en date laisse des questions en suspens : le candidat néerlandais, Joost Klein, privé de répétitions ce vendredi, pourrait être également suspendu de participation à la finale. Les raisons ne sont pas encore établies : lors d’une conférence de presse, il a pris à partie la candidate israélienne Eden Golan, mais ce serait une «confrontation physique entre l’artiste et un photographe» qui serait à l’origine de cette suspension. Surenchère au mystère : le quotidien De Telegraaf a remarqué que Joost Klein avait cessé de suivre le compte de l’Eurovision sur Instagram, et supprimé toutes les images de la demi-finale postées la veille.

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