Jordan Bardella admet que Jean-Marie Le Pen a tenu des « propos éminemment antisémites »
Jordan Bardella avait pourtant affirmé en novembre dernier qu’il ne « pensait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ». LP / Olivier Corsan
À rebours de ses précédentes déclarations sur le sujet. Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a admis jeudi que Jean-Marie Le Pen, patriarche de l’extrême droite française, avait tenu dans sa vie des propos « éminemment antisémites ».
«Ã‚ Jean-Marie Le Pen a été condamné pour antisémitisme. Les propos de Jean-Marie Le Pen étaient des propos éminemment antisémites », a déclaré Jordan Bardella sur BFMTV, lors de son débat pour les élections européennes avec la tête de liste macroniste Valérie Hayer.
«Ã‚ Mais si encore une fois, dix ans après, vous en êtes àappeler Jean-Marie Le Pen au secours, c’est que sans doute vous n’avez pas grand-chose àdire sur ce qui intéresse nos concitoyens », a-t-il lancé àsa contradictrice qui lui demandait de déclarer que « Jean-Marie Le Pen a été le déshonneur » de sa formation politique « pendant 50 ans ».
Une précédente « maladresse »
Jordan Bardella, tête de liste du RN et grand favori pour les élections européennes du 9 juin, avait dû reconnaître une « maladresse » en novembre dernier après avoir affirmé quelques jours plus tôt qu’il ne « pensait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ». « Jean-Marie Le Pen s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme », avait-il alors déclaré.
Il a ajouté que Marine Le Pen, probable candidate du RN à la présidentielle de 2027, avait rompu politiquement avec son père en 2015.
La tête de liste du Rassemblement national et sa concurrente macroniste, Valérie Hayer, se sont rendus coup pour coup lors de leur premier face-à-face de la campagne des européennes. Les deux candidats se sont affrontés notamment sur les questions de sécurité, de la guerre en Ukraine, de l’immigration ou encore sur l’occupation d’universités par des étudiants mobilisés pour Gaza.