Immo : une mesure avec un impact « négatif majeur » inquiète Febelfin
Ce mardi, Febelfin fait part de son inquiétude face au projet de loi qui vise à supprimer la possibilité pour les prêteurs à appliquer une indemnité de remploi de trois mois d’intérêts maximum lors d’un refinancement interne d’un crédit immobilier.
En Belgique, près de 90 % des crédits immobiliers sont accordés à un taux d’intérêt fixe sur toute la durée du prêt, une particularité qui distingue le pays des autres marchés européens. Cette approche procure aux propriétaires belges « une large sécurité financière et offre une protection sans précédent du pouvoir d’achat », cadre Febelfin.
Actuellement, les emprunteurs ont deux options pour profiter d’une baisse des taux d’intérêt : le refinancement interne, qui consiste à renégocier le taux d’intérêt avec sa banque, et le refinancement externe, soit le fait de rembourser son crédit par anticipation et d’en contracter un nouveau auprès d’un autre prêteur.
Cette dernière option est toutefois assortie de frais supplémentaires tels qu’une nouvelle inscription hypothécaire incluant des frais d’enregistrement, des frais de notaire, ainsi qu’une indemnité de remploi de trois mois d’intérêts à payer sur le crédit initial remboursé anticipativement.
Une proposition « déraisonnable »
La proposition de loi qui sera examinée jeudi vise à supprimer l’indemnité de remploi pour le refinancement interne. D’après Febelfin, une telle proposition est « absolument déraisonnable et ne tient pas compte de la réalité du marché du crédit, où les prêteurs subissent bel et bien un préjudice en cas de révision du taux d’intérêt ». Il est en outre possible que « ce texte compromette le refinancement des crédits hypothécaires à taux fixe ».
La fédération appelle à ne pas voter ce projet de loi et à engager « un dialogue avec le secteur afin de mieux comprendre et évaluer les éventuelles conséquences, dans le but de proposer une solution plus équilibrée ».