Guerre en Ukraine : Complot contre Zelensky et confiance de Poutine au 804e jour du conflit
« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Vladimir Poutine a été officiellement investi à la présidence de la Russie ce mardi 7 mai 2024. In this
Récap’ – « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Les autorités ukrainiennes ont affirmé mardi avoir déjoué un complot russe visant à assassiner le président Volodymyr Zelensky et plusieurs hauts responsables militaires. Le service ukrainien de sécurité (SBU) a annoncé avoir « démantelé un réseau d’agents » des services de sécurité russes (FSB) qui préparait « l’assassinat du président ukrainien », et avoir arrêté deux officiers ukrainiens qui en faisaient partie. D’autres « hauts représentants » des sphères militaires et politiques auraient également été ciblés, comme le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov et celui du SBU Vassyl Maliouk, a précisé le communiqué.
Depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, Kiev a déjà fait état de plusieurs tentatives d’assassinat visant le président Zelensky et attribuées à Moscou. La Russie a longtemps été réputée avoir des agents dans l’armée et l’appareil sécuritaire ukrainiens.
Cette fois, le SBU a affirmé avoir arrêté « deux colonels » du service d’Etat ukrainien assurant la sécurité de responsables publics. « Ils ont été arrêtés il y a quelques jours », a précisé à l’AFP une source au sein des forces de l’ordre ukrainiennes. « C’étaient des hommes vraiment haut placés, l’un d’eux occupait le poste de chef d’un département », a-t-elle ajouté. Ces deux responsables auraient « transmis des informations confidentielles » à la Russie et avaient été recrutés par le FSB avant l’invasion de 2022, affirme le SBU. Les suspects risquent la réclusion à perpétuité, a ajouté cette source.
La déclaration du jour
Nous sommes un peuple uni et grand, et ensemble nous surmonterons tous les obstacles (…) Ensemble nous gagnerons
C’est ce qu’a déclaré Vladimir Poutine ce mardi, face à environ 2.500 personnes, lors de son discours d’investiture lançant son cinquième mandat au Kremlin. « Nous traverserons cette période difficile avec dignité et deviendrons encore plus forts », a assuré le président russe, disant « regarder vers l’avant avec confiance ». « Nous déterminerons le destin de la Russie par nous-mêmes et seulement par nous-mêmes, pour le bien des générations actuelles et futures », a-t-il encore souligné dans un discours diffusé sur l’ensemble des chaînes de télévision russes d’État.
L’issue de l’offensive en Ukraine lancée par son armée le 24 février 2022 semble pourtant toujours incertaine, et de nombreux défis ont fait leur apparition, entre conséquences des sanctions occidentales, inflation élevée et le départ à l’étranger de centaines de milliers de Russes opposés au conflit.
Le président russe a jugé « possible » une discussion avec les Occidentaux « sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique », mais « seulement sur un pied d’égalité, en respectant les intérêts de chacun »
Le chiffre du jour
Trois. C’est le nombre d’hommes retrouvés noyés ce mardi dans la rivière Tisza située à la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie, ont annoncé les gardes-frontières ukrainiens. Cette rivière est fréquemment empruntée par ceux qui fuient la mobilisation militaire.
En Ukraine, les hommes âgés de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter le territoire, à quelques exceptions près, en vertu de la loi martiale. Depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, de nombreux hommes sont toutefois partis, illégalement ou légalement, afin d’éviter d’être enrôlés dans l’armée.
Ces craintes sont de plus en plus fortes à une dizaine de jours de l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi devant permettre de mobiliser plus de soldats.
La tendance
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré mardi que les informations qu’elle a reçues sur l’usage allégué d’armes chimiques en Ukraine sont « insuffisamment étayées ».
L’organisation a également indiqué dans un communiqué qu’elle n’avait pas encore reçu de demande officielle d’enquêter sur de telles allégations, tandis que les Etats-Unis ont accusé la semaine dernière la Russie d’avoir utilisé une « arme chimique », la chloropicrine, contre les troupes ukrainiennes.
«Ã‚ La Fédération de Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées et ont signalé àl’Organisation des allégations d’utilisation d’armes chimiques », rappelle Elisabeth Waechter, la porte-parole de l’OIAC, dans un communiqué. Or « les informations fournies jusqu’àprésent sont insuffisamment étayées », a-t-elle ajouté. « La situation reste néanmoins volatile et extrêmement préoccupante quant àla possible résurgence de l’utilisation de produits chimiques toxiques comme armes », a-t-elle averti.
La Russie affirme ne plus posséder d’arsenal chimique militaire, mais le pays fait face à des pressions pour plus de transparence sur l’utilisation d’armes toxiques dont il est accusé.
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