Guerre Israël-Hamas : l’Assemblée générale de l’ONU réclame un « cessez-le-feu humanitaire » à Gaza
Le texte a été adopté par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 23 abstentions sur 193 Etats membres. AFP/ANGELA WEISS
Prenant le relais du Conseil de sécurité paralysé, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé mardi à une écrasante majorité « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, un texte non contraignant voulant mettre la pression sur Israël et son allié américain.
La résolution a été adoptée par 153 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis), et 23 abstentions sur 193 États membres, tandis qu’un amendement américain voulant ajouter une condamnation des « attaques terroristes abominables du Hamas » du 7 octobre a été rejeté. Comme l’avait annoncé la cheffe de la diplomatie française un peu plus tôt à l’Assemblée nationale, la France a voté en faveur de cette résolution.
Vendredi, une résolution appelant à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza émanant cette fois du Conseil de sécurité de l’ONU a été rejetée notamment en raison du véto américain.
«Ã‚ Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle àun cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre », a justifié l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
Gaza pilonnée nuit et jour
Après l’attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes environ 1 200 morts, majoritairement civils, Israël a imposé un « siège complet » et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont le bilan n’est pas vérifiable, plus de 18 400 personnes ont perdu la vie dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.
Le véto américain a suscité la colère de nombreux chefs d’État et dirigeants. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré dimanche la « paralysie » des Nations unies. « Tant que l’Amérique soutiendra les crimes du régime sioniste et la poursuite de la guerre (…), il y a la possibilité d’une explosion incontrôlable de la situation dans la région », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. Téhéran soutien le Hamas et est soupçonné de lui fournir des armes.