Galtier explique les particularités au PSG et défend les stars
Galtier explique les particularités au PSG et défend les stars
Christophe Galtier, l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain s’est exprimé dans L’Équipe au sujet des stars parisiennes qu’il a dû entraîner. Il assure que ce sont des gens normaux, mais rappelle que le management est différent. Il regrette également de ne pas avoir pu faire une seconde saison et se félicite pour certains de ses choix, notamment la présence de Warren Zaïre-Emery, 18 ans comme latéral droit.
Galtier « La moindre réaction, le moindre regard, un sourire déplacé, un clin d’œil ou un geste prend des proportions internationales, mondiales »
« Est-ce si particulier que cela d’entraîner de tels joueurs ?
(Il réfléchit…) Non. Mais le management est différent. Les échanges se font dans un bureau, en tête à tête. Ils sont très individuels. Avec ce profil de joueurs hors norme, la moindre réaction, le moindre regard, un sourire déplacé, un clin d’oeil ou un geste prend des proportions internationales, mondiales.
Un exemple : lors de notre premier match de Ligue des champions devant la Juve (2-1, le 6 septembre 2022), on gagne et je sens qu’il faut sortir Léo Messi en fin de match, non pas pour améliorer qui ou quoi que ce soit mais pour le protéger sur le plan physique.
Ce choix me paraissait cohérent. Après le match, tout le monde m’a informé que c’était la première fois que Messi sortait dans un match de Ligue des champions (avec le Paris-SG). C’est là que tu prends conscience et que ça te confirme que tu entraînes des joueurs qui sont beaucoup plus que des joueurs.
Quand j’ai commencé à les entraîner, je me suis dit : qu’est-ce que ces mecs ont de comparable à des gens normaux ? Rien. Tu dois juste les accompagner.
Galtier « Bien évidemment, j’aurais aimérester une deuxième saison »
Et faire fi de leur ego ?
Faux. Ce sont des gens normaux, simples, accessibles, pros et dans l’échange. »
Manager des stars n’est pas donné à tout le monde. Galtier a toujours dit du bien de ses tops joueurs, il ne les a jamais tenus pour responsable de la cacophonie parisienne, bien au contraire. Il sait cependant que c’est compliqué, parce qu’il y a tout de qu’il se passe autour, le bruit que telle ou telle action génère dans la presse ou le monde du football.
Il avance néanmoins qu’ils sont différents dans la manière de les aborder, pourtant, il répète que ce sont des gens normaux. Il parait aussi perdu que lorsqu’il était sur le banc. On comprend que pour lui, ce fut une expérience incroyable, par-dessus tout, car il s’est frotté au gratin européen en matière d’effectif. Il n’a pas tout raté, mais force est de constater que son départ était inéluctable et logique.
« Au final, votre passage au Paris-SG vous laisse-t-il un goût d’inachevé ?
Bien évidemment, j’aurais aimé rester une deuxième saison. Mais j’ai eu le grand privilège d’avoir vécu une saison comme entraîneur du Paris-SG et d’y avoir consacré 200 % de ce que j’avais à donner. Je suis content de voir jouer Warren Zaïre-Emery à droite. Cela me réconforte sur ce que j’ai pu faire avec lui. S’il a la plus grande part dans sa réussite, j’ai la mienne aussi. Je ne ressens donc aucune frustration. »
Il aurait aimé rester, mais il faut reconnaître que sa saison a été un fiasco. Pas tant sur le plan sportif, même si niveau jeu, c’était le néant, mais aussi sur le plan de la communication, de ce qu’il dégageait dans la presse, durant les matchs. Une saison de plus aurait été une erreur du club qui devait prendre un virage à 360.
On ne doit pas tout lui enlever évidemment, cela ne sert à rien, mais il n’a pas eu les épaules pour aller au bout de ses idées, cela a grandement participé à la saison explosive avec les supporters, mais aussi au niveau médiatique.