Européennes: Marie Toussaint estime que le 9 juin ce sera "soit le pacte brun, soit le pacte vert"
La tête de liste Les écologistes durcit le ton à un mois des élections européennes. Invitée de la matinale de France inter jeudi 9 mai, elle met en garde les électeurs sur le programme anti-écologique du RN et sur les risques socio-environnementaux que représente une victoire des nationalistes au Parlement de Strasbourg.
Marie Toussaint. (Photo d’archive)
Plutôt discrète, la candidate des Verts aux élections européennes prend de plus en plus d’assurance à mesure que la campagne avance. Consciente que le pourcentage d’intentions de vote en sa faveur ne décolle toujours pas, Marie Toussaint durcit le ton et adopte le sens de la formule.
Au micro de la matinale de France ce jeudi 9 mai déclarée Journée de l’Europe, la tête de liste EELV, autour de 6,5% dans les derniers sondages -soit à égalité, selon certaines études, avec la candidate Marion Maréchal de Reconquête- s’est attaquée au Rassemblement national.
Inquiète d’un futur démentèlement des politiques écologiques européennes en cas de passage en force majoritaire des nationalistes à Strasbourg, Marie Toussaint met en garde les électeurs.
Le scrutin du 9 juin, “ce sera soit le pacte brun, un mélange de climato-scepticisme et d’extrême droite, soit au contraire le pacte vert, le renforcement, l’accélération de la transformation écologique et sociale”, prévient-elle.
Le RN a “deux boucs émissaires”: “l’étranger” et “la protection de la nature”
Lors de cette campagne, pendant laquelle les enjeux nationaux supplantent régulièrement ceux européens, l’eurodéputée verte sortante accuse l’extrême droite de cristalliser les tensions autour de “deux boucs émissaires”.
“L’étranger, qui serait la cause de tous nos problèmes, dont le dérèglement climatique, on se demande bien comment c’est possible…”, fustige la candidate. Et la protection de la nature, “la législation environnementale et les normes”.
“On entend l’extrême droite, qui influe sur le reste des droites, nous expliquer que si l’on cessait de protéger l’environnement le monde irait mieux”, déplore Marie Toussaint. C’est pourtant bien “le contraire”, assure-t-elle.