Européennes 2024 : Valérie Hayer menace de porter plainte contre Manon Aubry pour diffamation
La députée européenne à Labège, dans le sud de la France, le 29 avril 2024.
La tête de liste LFI aux élections européennes a accusé Valérie Hayer et plusieurs de ses adversaires d’être « payés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements en plus de leur indemnité d’élu ». La députée, qui se dit « consternée » menace Manon Aubry de porter plainte pour diffamation.
À quelques semaines des élections européennes, les attaques entre les candidats se multiplient. Alors que la tête de liste de La France Insoumise (LFI), Manon Aubry, a épinglé Valérie Hayer pour ses revenus annexes en plus de ses indemnités, la tête de liste du parti Renaissance, qui dirige le groupe centriste Renew au Parlement européen, la menace de porter plainte.
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Sur X, anciennement Twitter, Manon Aubry a accusé le 3 mai plusieurs députés, dont François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique) et Valérie Hayer, de s’en « mettre plein les poches ». « 1/4 des députés européens sont payés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements en plus de leur indemnité d’élu ! À qui rendent-ils des comptes ? À leurs employeurs ou à leurs électeurs ? Je propose d’interdire ces rémunérations annexes pour tous les élus européens ! », a-t-elle déclaré dans un post publié sur le réseau social, avant d’affirmer avoir déposé « un amendement pour fermer la porte à cette corruption légale ».
«Ã‚ Ce que je lui demande, c’est de retirer son tweet »
Une publication qui a « consterné » Valérie Hayer. « Je gagnerai entre 12 000 et 60 000 euros et je serais payée par des lobbies. Il y a un certain nombre de candidats dans cette élection qui ont un certain problème avec la vérité […] Je ne sais même pas à quoi ses revenus font référence », a réagi la tête de liste dans l’émission Télématin, sur France 2, ce mardi 7 mai.
La députée reconnaît avoir perçu des « revenus d’indemnités d’élue locale » lorsqu’elle était conseillère départementale en Mayenne. « Ce que je lui demande, c’est de retirer son tweet. Et puis si elle ne le retire pas, évidemment je porterai plainte pour diffamation », a par ailleurs ajouté Valérie Hayer.
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Quelques jours plus tôt, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a lui aussi dénoncé le tweet de Manon Aubry. « L’avantage des fake news, c’est que les démentis sont moins lus que les mensonges. C’est la méthode de tous les ripoux comme Trump », a-t-il lancé sur X.
«Â Raphaël Glucksmann n’a jamais reçu d’argent des lobbys mais des droits d’auteur comme nombre de LFI qui vendent des livres », a-t-il poursuivi avant de lui demander de retirer « ce truc qui te déshonore ».