Échanges tendus entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard devant Sciences Po
Échanges tendus entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard devant Sciences Po
Un échange houleux. Devant Sciences Po Paris, alors qu’une centaine d’étudiants propalestiniens s’étaient de nouveau rassemblés, la tête de liste aux européennes Les Républicains François-Xavier Bellamy a été pour le moins mal accueilli par la foule, sous les cris de « UMP dégage ! » et « Siamo tutti antifascisti », ce mardi 7 mai.
À l’occasion de cette visite surprise, il a également été pris à partie par le député de La France insoumise Louis Boyard, ce dernier l’accusant de soutenir « un génocide ». S’accusant mutuellement d’« opportunisme politique », le ton est monté vite et haut entre les deux hommes. « Calmez-vous, descendez d’un ton, vous devenez tout rouge et je deviens gêné », sourit Louis Boyard en coupant François-Xavier Bellamy.
«Ã‚ On parle de droit international. Les crimes de guerre, c’est extrêmement grave en droit international et ce que vous faites est horrible monsieur », lance Louis Boyard. « Donc les civils israéliens, les enfants, les femmes, c’étaient des belligérants ? C’étaient des soldats auxquels on pouvait s’en prendre ? C’est monstrueux ce que vous faites. L’histoire retiendra ce que vous avez fait comme un acte de collaboration avec les pires criminels », lui répond alors François-Xavier Bellamy, qui ajoute : « Parler de génocide quand on évoque Israël, c’est évidemment un moyen de faire monter l’antisémitisme qui frappe dans notre pays comme il n’a jamais frappé, qui frappe àSciences Po et que vous n’avez pas dénoncé. »
«Ã‚ Quand on est au Parlement européen, c’est important de connaître le droit international », dit alors Louis Boyard, qui justifie ainsi l’usage du terme « génocide ». « Vous n’avez pas de leçons àme faire sur le droit international », lui rétorque alors l’eurodéputé LR.
« Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otage »
Comme le relate CNews, François-Xavier Bellamy a déploré les blocages des écoles et universités au nom du soutien à la Palestine. « Le débat politique est libre et ouvert à condition de ne pas bloquer et empêcher ceux qui travaillent. Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otage », a-t-il déclaré.
Il soutient avoir été justement invité au sein de la manifestation par des jeunes non grévistes pour « porter la voix des étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à cette instrumentalisation permanente ». « Nous sommes venus dire que Sciences Po et nos universités françaises n’appartiennent pas à l’extrême gauche », a ajouté l’eurodéputé candidat à sa réélection, dénonçant « l’antisémitisme » qui revient à « nier le droit d’Israël à se défendre » et qualifiant Sciences Po d’« officine de La France insoumise ».
À LIRE AUSSI La semaine noire de Science PoFace aux étudiants, il a notamment considéré que la défense de la cause palestinienne devait passer par la lutte contre le groupe terroriste Hamas. « Si vous voulez défendre les Palestiniens, vous devez d’abord les défendre du Hamas », a ainsi déclaré François-Xavier Bellamy à une étudiante mobilisée.