Covid-19 : pourquoi AstraZeneca retire son vaccin du marché ?
Covid-19 : pourquoi AstraZeneca retire son vaccin du marché ?
C’était l’un des premiers à être mis sur le marché en 2021. Le vaccin contre le Covid-19 du groupe AstraZeneca a été retiré du marché, mardi 7 mai, et la production a été arrêtée, comme le révèle le journal The Telegraph.
En cause : une chute drastique des ventes alors que plus de trois milliards de doses ont été distribuées en trois ans dans le monde. Dans un communiqué, le fabricant fait état d’un « déclin de la demande » ainsi que d’un « surplus de vaccins mis à jour » face aux différents variants du virus.
Le géant pharmaceutique est aussi visé par une action collective au Royaume-Uni, pour de rares cas de thromboses. Ce syndrome engendre la formation d’un caillot de sang avec des conséquences potentiellement mortelles. Le phénomène est resté rare puisqu’il est survenu chez environ 2 à 3 personnes sur 100 000 qui ont été vaccinées avec le sérum d’AstraZeneca. Au Royaume-Uni, 51 plaignants ont attaqué le laboratoire en justice.
AstraZeneca veut « conclure le chapitre »
Du côté de la France, en mars 2021, douze cas de thrombose dont quatre décès avaient été signalés, sur 2,5 millions d’injections à l’AstraZeneca. Le doute avait abouti sur la suspension du vaccin dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni, la Norvège et le Danemark. Le Canada et l’Allemagne avaient, eux, choisi de ne le prescrire que pour les personnes plus âgées.
Début 2021, AstraZeneca avait été l’un des premiers à mettre son vaccin sur le marché après les Américains Pfizer-BioNTech et Moderna. Mais il a connu plusieurs complications dont une commercialisation espérée aux États-Unis qui n’est jamais arrivée. En Europe, des problèmes de livraisons se sont ajoutés aux cas de thrombose.
À LIRE AUSSI Covid-19 : ce que l’on sait, trois ans après le début de la pandémieLe laboratoire britannique veut désormais « conclure le chapitre » et se dit « incroyablement fier du rôle que le Vaxzevria a joué pour mettre fin à la pandémie », indiquant que « selon des estimations indépendantes, plus de 6,5 millions de vies ont été sauvées lors de la seule première année d’utilisation » du sérum.