Bourse : les 5 raisons du boom des fonds indiciels investis en actions
Bourse : les 5 raisons du boom des fonds indiciels investis en actions
Faut-il, lorsqu’on investit en Bourse, opter pour des fonds pilotés activement par des gérants qui déterminent l’allocation optimale en fonction de leur analyse macroéconomique (évolution de la croissance, des taux d’intérêt?) et microéconomique (étude du secteur ou de la société au regard de ses bénéfices présents ou futurs, de son comportement boursier?) ou leur préférer des fonds reproduisant les indices de marchés ? Jugée plus noble, la première approche est privilégiée.
Sauf que les performances des seconds ? les ETF (Exchange Traded Funds), ou trackers ? sont souvent supérieures, les gérants actifs peinant à battre sur la durée les indices qui leur servent de référence (Benchmark). Moins de 10 % y parviennent sur trois ans.
Un type de fonds qui reproduit la performance du CAC 40 ou du Nasdaq
Un ETF est un fonds qui, par sa composition, reproduit la performance d’un indice. Ce peut être un indice général comme le CAC 40, les indices américains S & P 500 ou Nasdaq, mondiaux avec le MSCI World, ou des indices sectoriels sur les matières premières ou thématiques (transition énergétique, commerce électronique, carbone, cybersécurité?).
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Nés en 1993 sous l’impulsion de deux économistes américains (Prix Nobel en 1990), Harry Markowitz et William Forsyth Sharpe, ces produits destinés à l’origine aux investisseurs institutionnels ont conquis les épargnants particuliers ? ils se partagent moitié-moitié le marché. Pour au moins cinq raisons.
1- Simplicité
Un ETF s’achète comme une action et permet, avec un petit budget, d’être investi dans plusieurs titres (ceux qui figurent dans l’indice).
2 ? Liquidité
Transparent (un ETF est coté comme une action), ce produit peut s’acheter et se vendre à tout moment.
3 ? Coût faible
Un ETF est peu chargé en frais. Le plus souvent, aucuns frais d’entrée ne sont prélevés, et les frais de gestion sont compris entre 0,5 et 0,3 % (0,35 % en moyenne, selon Quantalys, contre une moyenne de 1,56 % pour les fonds traditionnels). Un avantage qui a pour effet d’augmenter sensiblement le rendement de l’investissement.
4 ? Offre large
Avec la multiplication des produits, les ETF répondent à tout type d’investissements géographiques, sectoriels ou thématiques. Ils peuvent loger au sein d’un compte-titres, d’un plan d’épargne en actions (PEA) ou d’un contrat d’assurance-vie.
5 ? Produit responsable
Le développement d’ETF verts ? même si l’engouement s’est ralenti ? répond au souci de nombreux épargnants de donner du sens à leur investissement.
À LIRE AUSSI Finance et économie réelle, deux mondes parallèlesRésultat, le marché s’envole. Aux États-Unis mais aussi en Europe où, en 2023, ils représentent 16 % des fonds gérés, contre 6 % il y a dix ans, selon l’observatoire Quantalys Harvest Group. S’ils sont en majorité adossés à des indices actions (72 %), principalement américains ou monde, l’obligataire gagne du terrain.
Pour les gérants actifs qui n’hésitent pas à les utiliser, les ETF permettent d’être très réactifs, de saisir des mouvements de marché très rapides. Ils seraient particulièrement adaptés lorsque les marchés sont en phase de reprise. De même, ils sont plus performants comparés à une gestion active concentrée sur les grands groupes. En revanche, sur le segment des petites et moyennes valeurs, la sélection des gérants dits « actifs » se révèle souvent plus efficace. D’où l’intérêt de mixer les deux stratégies.