Autoroute A69 : l’État « encore plus déterminé » que les opposants, assure le préfet
Dimanche, entre 1 550 et 5 000 personnes, selon les sources, se sont réunies pour un rassemblement contre la construction de cette portion d’autoroute de 53 km entre Toulouse et Castres, prévue pour fin 2025. AFP/Charly Triballeau.
L’État est « encore plus déterminé » que les opposants à l’autoroute A69 et fera aboutir ce chantier, a assuré lundi le préfet du Tarn, Michel Vilbois, lors d’une rencontre avec la presse.
«Ã‚ Quelles que soient les manifestations, qui sont légitimes quand elles se passent bien comme hier (dimanche, NDLR) àToulouse, le chantier va continuer », a déclaré le préfet, évoquant un rassemblement qui a réuni dimanche, selon les sources, entre 1 550 et 5 000 opposants àla construction de cette portion d’autoroute de 53 km entre Toulouse et Castres, prévue pour fin 2025.
Un week-end de mobilisation prévu en juin
«Ã‚ L’État est encore plus déterminé qu’eux, faites-moi confiance », a-t-il insisté, soulignant qu’il a, jusqu’àprésent, « toujours eu les moyens pour faire face » aux protestations.
Il ne doute d’ailleurs pas que ce sera le cas du 7 au 9 juin, week-end pour lequel le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre a annoncé une nouvelle mobilisation contre l’A69.
Même s’il est « un peu tôt » pour prévoir son ampleur, le préfet « anticipera une manifestation qui pourrait avoir des développements négatifs comme celles de la dernière fois, puisque les deux dernières manifestations (…) ont donné lieu à des exactions », a assuré Michel Vilbois.
Pas de ZAD, assure le préfet
Le préfet du Tarn estime qu’actuellement, il n’y a pas de ZAD (Zone à défendre) dans le Tarn, c’est-à-dire « d’endroit où de manière structurelle et croissante les opposants se rassemblent de plus en plus nombreux ».
Interrogé sur le lieu-dit « La Cal’arbre », où des opposants ont installé un campement qu’ils qualifient de ZAD, il a affirmé qu’Atosca, la société en charge du chantier, était « en train d’obtenir la pleine jouissance du terrain ».
L’entreprise aura besoin « dans les prochaines semaines » d’accéder au terrain pour faire le diagnostic archéologique donc « demandera au juge l’expulsion du terrain et se retournera vers l’État », a-t-il expliqué. « On donnera les moyens nécessaires pour qu’Atosca, qui sera propriétaire de ce terrain, puisse faire les diagnostics archéologiques ».
Le préfet a encore déploré l’existence d’entre 30 et 50 « opposants radicaux » qui utilisent des « méthodes violentes » car, a-t-il estimé, le chantier avance et les recours juridiques n’ont pas prospéré dans le sens des opposants.
Quatre engins du chantier de construction de l’A69 ont par ailleurs été incendiés la semaine passée.