Augmentation du prix du métro durant les JO : c’est pas cher, ce sont les touristes qui paient
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, lors de la première épreuve de conduite du premier train de la ligne 15, à la gare de Champigny-sur-Marne, le 28 novembre.
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A huit mois et quelques foulées des Jeux olympiques de Paris, la tension monte. Et pas uniquement du côté des athlètes. Lundi 27 novembre, la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé une hausse significative du prix du ticket de métro durant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques, soit du 20 juillet au 8 septembre 2024. «Nous allons créer un nouveau pass, le pass Paris 2024, qui permettra aux visiteurs de se déplacer dans toute l’Ile-de-France», a lancé l’ancienne candidate à la présidentielle sur X (anciennement Twitter). Le prix de ce pass ? 16 euros par jour, jusqu’à 70 euros par semaine. Le prix du ticket de métro va, quant à lui, passer à 4 euros. Ouch.
«Personne ne veut payer»
De quoi donner des sueurs froides aux usagers estivaux des transports en Ile-de-France. «C’est donc cela les Jeux 100 % accessibles en transports en commun ? Des métros et des bus réservés aux plus riches ?» s’est ému l’adjoint aux mobilités à la mairie de Paris, David Belliard. Car comme l’a rappelé sur X un spécialiste de l’économie du Sport, le dossier de candidature de Paris 2024 avait mis en avant la gratuité des transports durant la durée de la compétition. Ainsi, parmi les mesures promises durant les Jeux olympiques et paralympiques, on retrouve «un accès gratuit au réseau de transport en commun pour les détenteurs de billets le jour de la compétition et pendant toute la durée des Jeux paralympiques pour les personnes accréditées.» Un dispositif abandonné depuis longtemps, nous glisse-t-on du côté de la région, «voulu par l’Etat et par Anne Hidalgo». «Ça a été abandonné. Personne ne veut payer mais il faut bien que quelqu’un paye à un moment», ajoute-t-on.
Nouveau chapitre dans l’affrontement entre Hidalgo et Pécresse
On voit que la situation est aussi l’occasion d’écrire un nouveau chapitre dans le grand livre de l’affrontement entre Hidalgo et Pécresse. Et, in fine, qui va payer ? Les touristes. Pécresse et la région le rappellent bien : les actuels détenteurs du pass Navigo, ImagineR ou Senior ne seront pas impactés par cette hausse. C’est ça, l’hospitalité francilienne.