Attaque au couteau à Bordeaux : la piste d’un différend lié à l’alcool durant le ramadan
L’assaillant aurait reproché à deux hommes de boire de l’alcool pendant le Ramadan, qui s’est achevé ce mercredi soir. AFP/Philippe Lopez
La piste terroriste est « totalement écartée ». Au lendemain de l’attaque au couteau à Bordeaux, qui a fait deux morts – dont l’assaillant tué par la police – et un blessé, le mobile se précise. Armé d’un couteau, l’homme a poignardé deux personnes en raison « d’un différend sur fond de consommation d’alcool durant le ramadan », a appris Le Parisien, ce jeudi.
Mercredi soir, un peu avant 20 heures, un homme poignarde deux personnes, près du Miroir d’eau, lieu de promenade prisé sur les quais de la Garonne dans le centre de Bordeaux. Il tue un homme de 37 ans, de nationalité algérienne, et blesse une seconde personne, un homme de 27 ans, également algérien.
Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme se pencher vers le bas comme pour donner des coups de couteau. Le bas de la scène est caché par une haie, mais on entend crier « Arrête ».
L’assaillant n’a pas été identifié
Selon les premiers éléments de l’enquête, la piste terroriste a été « totalement écartée », avait indiqué une source policière, mercredi dans la soirée, ajoutant qu’il n’y avait « pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur ».
Selon nos informations, l’agresseur aurait reproché aux deux hommes de boire de l’alcool pendant le ramadan, qui s’est achevé ce mercredi soir.
L’agresseur a d’abord tenté de prendre la fuite. Mais il a été repéré « peu de temps » après, par les forces de l’ordre, selon nos informations. Alors qu’il tentait de s’en prendre aux policiers, l’un des agents a tiré trois coups de feu à l’aide d’un pistolet-mitrailleur HK G36. Touché deux fois au thorax et une fois au poignet, l’assaillant est décédé de ses blessures.
Deux enquêtes ouvertes
Sur une autre vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un policier mettre en joue avec un fusil-mitrailleur un homme qui s’effondre et dévale quelques marches avant de glisser au sol. Un corps était toujours sur place vers 22h30, selon une journaliste de l’AFP.
À ce stade, l’homme n’a toujours pas été identifié, selon nos informations. Deux enquêtes ont été ouvertes. Une première, concernant les faits, par le parquet de Bordeaux. C’est la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) qui est saisie des investigations. Une seconde enquête, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), devra préciser les conditions dans lesquelles le policier a fait usage de son arme.
La procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, doit tenir une conférence de presse, ce jeudi, en fin d’après-midi.