Ail des ours ou muguet, comment les reconnaître pour éviter l’intoxication ?
Le 1er mai approche et, avec lui, le muguet… Une plante qu’il ne faut pas confondre, entre autres, avec l’ail des ours. Au risque de graves intoxications
De l’ail des ours. Difficile de le confondre avec du muguet quand les deux plantes sont en fleurs.
Plantes – Le 1er mai approche et, avec lui, le muguet… Une plante qu’il ne faut pas confondre, entre autres, avec l’ail des ours. Au risque de graves intoxications
Avis aux cuisiniers et aux autres amateurs de plantes : ne cueillez pas n’importe quoi dans la nature ! C’est le sens du message délivré ce jeudi par l’agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est. Pourquoi dans cette région ? Car c’est là que pousse principalement l’ail des ours, surtout en Alsace, ainsi qu’en Rhône-Alpes.
Redevenue un aromate de premier choix ces dernières années, elle n’est souvent pas difficile à trouver. Sa forte odeur d’ail la trahit et elle se trouve généralement dans les sous-bois, ou à l’abri d’arbre parfois dans les jardins. Jusqu’ici, pas de souci. Sauf que l’ail des ours peut facilement être confondu…
Notamment avec le colchique, le muguet et le gouet (arum tacheté). « C’est souvent avec ces trois-là qu’on peut se tromper », confirme Lise Bessot, pharmacienne en officine à Strasbourg. La spécialiste en phyto-aromathérapie et herboristerie alerte : une erreur peut être dramatique. « Il y a déjà eu des cas d’intoxications mortelles pour le muguet et le colchique. Concernant le gouet, ça donne de grosses irritations », détaille-t-elle avant de donner quelques conseils pour s’éviter pareille mésaventure.
Des différences sur les feuilles
«Ã‚ Les confusions viennent souvent avant l’apparition des fleurs car chacun sait par exemple reconnaître les clochettes de muguet. Mais les feuilles se ressemblent avec celles de l’ail des ours. Celles du muguet sont toujours par deux ou trois avec des nervures parallèles. Celles de l’ail des ours sont en forme d’ellipse et ne sortent àla base qu’avec une feuille àla fois », détaille Lise Bessot.
Enfin, les feuilles du colchique sont « plus rigides, charnues, sans tige, à bout arrondi et semblent sortir directement du sol. Le bulbe est rond et foncé », écrit l’ARS. Pas forcément simple à voir du premier coup d’œil… Reste l’odeur, non ? « Oui, on sent l’ail mais quand on en a ramassé pas mal, nos mains en sont imprégnées », rétorque la pharmacienne. Conseil de l’ARS dans ce cas : « froissez chaque feuille » et « ne cueillez pas les feuilles par brassée pour éviter de mélanger des espèces comestibles ».
«Ã‚ Ã‡a ne s’improvise pas d’être cueilleur de plantes », insiste Lise Bessot. « Il existe des stages pour se former et sinon, il vaut mieux bien connaître son coin. » Au cas où, un conseil àun pharmacien peut être demandé. « Ne consommez pas votre préparation en cas de goût amer (colchique) » et « photographiez votre cueillette avant préparation (peut être utile pour une identification secondaire) », ajoute l’ARS avant de rappeler qu’en « cas d’incertitude, la plante ne doit pas être consommée ! »
Faits diversIls confondent l’ail des ours avec une plante toxique et meurent empoisonnésSantéCancer : Non, l’eau d’ail germé ne permet pas de vaincre la maladie