Accident d'hélicoptère du président iranien: Ebrahim Raïssi est mort, confirment les autorités
Selon les médias iraniens, le président Ebrahim Raïssi se trouvait dans un hélicoptère qui a été victime d'un accident. Les conditions météo rendraient les recherches difficiles.
L'information du décès du président a été donnée par les principales agences de presse et journaux, après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube.
Cette annonce ouvre une période d'incertitude politique en Iran, un acteur majeur au Moyen-Orient, région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.
Le gouvernement iranien a assuré, plus tard, dans un communiqué que le décès d'Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère n’allait pas entraîner “la moindre perturbation dans l’administration” du pays.
Inquiétude internationale
La perspective de découvrir vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les huit autres passagers, avait progressivement diminué durant la nuit.
Parmi eux figuraient le gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, ainsi que le chef de la sécurité du président et trois membres d'équipage.
L'hélicoptère a disparu dimanche en début d'après-midi alors qu'il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard. M. Raïssi, qui avait le titre d'ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l'absence de concurrents de poids.
Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d'un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu à la présidentielle de 2017. Il était soutenu par la principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé dimanche soir les Iraniens à "prier" et "espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la Nation".
"Le peuple iranien ne devrait pas s'inquiéter, il n'y aura pas de perturbation dans l'administration du pays", a-t-il assuré. La Constitution prévoit que, en cas de décès, le président est remplacé par le Premier vice-président, Mohammad Mokhber, en attendant la tenue d'une élection présidentielle dans les 50 jours.