«Je suis brisé» : Enrico Macias fond en larmes sur CNews après la tentative d’attaque contre une synagogue de Rouen
Rouen: un homme visé par une OQTF a été abattu après avoir tenté de mettre le feu à une synagogue
Il n’a pas pu contenir son émotion. Invité de «L’Heure des pros» sur CNews ce vendredi matin, Enrico Macias a partagé son chagrin, quelques minutes après avoir appris qu’un homme a tenté de mettre le feu à une synagogue de Rouen. L’individu a été abattu par les forces de l’ordre. Né au sein d'une famille juive de Constantine, dans ce qui était alors l'Algérie française, le chanteur pleure la multiplication des actes antisémites en France. 1673 ont été recensés en 2023, contre 436 l’année précédente selon un rapport du Crif. «Non seulement je suis en souffrance, mais je suis brisé par tout ce qui se passe», confie-t-il.
Accablé, le chanteur s’exprime avec émotion. «Je suis en train de préparer mon 28e Olympia, qui aura lieu demain soir. Pour moi ça doit être la fête qui continue, la fête de l’espérance. Évidemment il ne faut pas stigmatiser tout le monde, il ne faut pas généraliser. Il y a des musulmans qui sont touchés par tout ce qu’il se passe», souligne-t-il avant d’ajouter les larmes aux yeux : «Je ne veux pas faire de langue de bois, mais c’est horrible ce qui m’arrive. Parce que je suis né en 1938, c’était déjà le début de la Guerre Mondiale, ensuite il y a eu la guerre d’Algérie. Et maintenant, à la fin de mes jours, je vois la France déchirée par cet antisémitisme qui me crève le cœur».
Alors qu’il s’apprête à entamer sa tournée «Encore un Tour», avec quinze dates à travers la France, l’interprète de Zingarella garde espoir et en appelle à la réconciliation. «Je vais chanter avec des larmes dans mon cœur. Mais ces larmes vont être aussi les larmes de l’espérance. Parce qu’il ne faut pas sombrer dans le catastrophisme. On va se relever de cette épreuve. On va tous se relever. Mais ce qui me ferait plaisir, ce n’est pas que seuls les juifs aient à combattre tout ça. Mais que tout le monde, les musulmans, les chrétiens, tous les Français de bonne volonté, tous les républicains se lèvent contre cet antisémitisme. Cette méchanceté... C’est inutile», déclare-t-il.
Face à la vive émotion de son invité, Pascal Praud s’interroge : «Est-ce que vous avez prévu une prise de parole demain précisément sur ces sujets plus politiques ?» Ce à quoi Enrico Macias répond, la gorge encore nouée : «Dans mes chansons, je dis tout. Je n’ai pas besoin de parler».