A quelle fréquence faire un drainage lymphatique ?

A quelle fréquence faire un drainage lymphatique ?

En fonction de la raisons pour laquelle on fait des drainages lymphatique, la fréquence diffère. Un kinésithérapeute du sport explique quand et pourquoi recourir à cette méthode.

Vous avez sûrement déjà entendu parler du drainage lymphatique, devenu une véritable mode minceur ces dernières années. Avant d'être aussi en vogue, il était déjà utilisé, à des fins médicales, par des kinésithérapeutes. Jérôme Auger, kinésithérapeute du sport et fondateur de IK, un réseau de cabinets de kinés à Paris, revient sur les principes du drainage lymphatique et sur la fréquence à laquelle en faire.

A quoi sert le système lymphatique ?

Rappelons d'abord à quoi sert le système lymphatique : "la lymphe fait partie de ce que l'on appelle la circulation de retour. Entre nos cellules, il y a de l'eau, des protéines, des déchets liés à ces protéines... et tout ça est pris dans une sorte de courant à échelle microscopique qui remonte par des vaisseaux lymphatiques. C'est la voie qui permet à l'eau de notre corps de circuler. Plus on se rapproche du tronc et du coeur, et plus les tuyaux par lesquels elle le fait sont gros. Quand l'eau ne circule pas bien, on dit qu'on fait de la rétention d'eau", commence le kinésithérapeute.

Dans quels cas le drainage lymphatique est-il pratiqué ?

Ce courant fonctionne en théorie automatiquement, tout seul, sans qu'on ait besoin de l'activer. Mais il arrive que des phénomènes pathologiques ou mécaniques viennent perturber son fonctionnement. On peut alors pratiquer un drainage lymphatique pour stimuler le circuit. On le fait dans différents cas :

"A la suite d'un cancer du sein et d'une chirurgie de retrait des ganglions lymphatiques au niveau du bras, la circulation de la voie lymphatique se fait moins bien. De fait, le bras, la main peuvent être gonflés, car l'eau y stagne. On fait alors un drainage lymphatique pour remplacer ce travail là. Et parfois le corps finit par parvenir à compenser lui-même, sinon on continue de le faire régulièrement", commence le kinésithérapeute.

"Il arrive aussi qu'un problème mécanique soit à l'origine de la rétention d'eau chez les gens qui ont des sensations de jambes lourdes, les pieds qui gonflent. Les troubles de la circulation de retour peuvent être d'origine veineuse ou lymphatique. On peut alors agir via le drainage pour renvoyer l'eau vers le coeur", continue Jérôme Auger. "Enfin, le drainage lymphatique est utilisé en esthétique parce qu'en déplaçant la lymphe, on amincit la zone... Mais ce n'est pas pérenne, dès le lendemain, l'eau revient à l'endroit d'où on l'a chassée !"

A quelle fréquence faire un drainage lymphatique ?

Jérôme Auger explique que le drainage lymphatique est une technique plutôt douce, "on n'appuie pas trop fort, sinon on comprime le système et il ne se passe rien. On agit dans le sens centripète, vers le centre du corps. On vide d'abord ce qu'il y a près de l'abdomen et à la racine des membres, et petit à petit on pousse ce qui stagne des pieds vers le haut du corps", note-t-il. Il ne s'agit pas d'un massage qui vient guérir une problématique, mais plutôt la soulager pour un temps défini. De fait, "quand on est touché par une pathologie, par exemple chez les patientes qui ont eu un cancer du sein, je dirais qu'il faut faire un drainage deux à trois par semaine. Mais quand c'est dans un but esthétique ou de confort, une fois par semaine suffit", précise-t-il.

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