Législatives: malgré sa 3e place, la députée macroniste Anne-Laurence Petel refuse de se désister
Dans certaines circonscriptions, les candidats arrivés troisièmes et derrière le RN refusent de se retirer. C'est le cas à Aix-en-Provence où, dans l'ordre, le candidat RN, le candidat NFP et la candidate macroniste Anne-Laurence Petel se tiennent en 2.000 voix. Cette dernière a refusé de se retirer en expliquant qu'elle était la plus à même de l'emporter.
Les inscriptions des candidats pour le second tour des législatives se sont clôturées ce lundi soir à 18h. Pour faire barrage au RN, le nombre de désistements a été très important. 218 candidats qualifiés se sont retirés de la course. Mais pour certains, cette stratégie n’était pas envisageable.
Arrivée 3e dimanche dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, Anne-Laurence Petel, députée sortante Ensemble, a décidé de maintenir sa candidature face aux candidats du RN et du NFP. La candidate, qui a obtenu un score presque identique à celui du candidat du Nouveau Front populaire (-0,6%), se dit "convaincue que la victoire est encore à portée" avec "l’assentiment de son parti et de Gabriel Attal". Un maintien qui fait réagir. Une pétition a même été lancée pour lui demander de se désister. Mais la députée sortante est bien décidée à participer au second tour dimanche.
La députée sortante des Bouches-du-Rhône, Anne-Laurence Petel, refuse de retirer sa candidature à Aix-en-Provence malgré sa troisième place.
"Je suis sûre de ce que je fais. Les gens nous ont dit une chose: 'Si vous ne vous maintenez pas, je ne sais pas pour qui voter.' Et d'autres nous ont dit: 'Entre le Front populaire et le Rassemblement national, je choisis le RN", indique-t-elle.
Une triangulaire qui renforce le RN?
Une stratégie incompréhensible pour Paul, qui aurait aimé que la députée sortante suive les consignes de Gabriel Attal en cas de triangulaire. Son choix pour dimanche prochain est clair.
"Je voterai pour le candidat du PS. Parce que j'imagine que les électeurs d'Ensemble vont peut-être plus avoir tendance à suivre les directives de Gabriel Attal que l'avis un peu égoïste de madame Petel", assure-t-il.
Des passes d'armes qui font la joie des électeurs RN comme Gilbert, 65 ans. Il en est sûr, cette guerre ouverte aide beaucoup son candidat, Gérault Verny. Mais pas que. "Il a beaucoup d'adhérents et de gens qui sont tout à fait d'accord avec lui. Je pense que Verny va gagner", indique-t-il.
Et loin de l'optimisme de Gilbert, dans les rues d'Aix aujourd'hui, il y avait surtout beaucoup d'indécis qui ne savent toujours pas quel bulletin glisser dimanche.