Accusations de « coup d’État administratif » : l’Élysée appelle Marine Le Pen au « sang-froid » et à « la mesure »
L'Élysée appelle Marine Le Pen au "sang froid" et à la "mesure". AFP/DIMITAR DILKOFF
L’Élysée a appelé mardi la leader du Rassemblement national Marine Le Pen à faire preuve de « sang-froid » et de « mesure » après sa mise en garde contre un supposé « coup d’État administratif » du camp macroniste via une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation.
«Ã‚ Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois », a déclaré la présidence de la République dans une mise au point.
Au micro de France Inter, ce mardi matin, Marine Le Pen avait mis en garde sur des « rumeurs » selon lesquelles Emmanuel Macron « envisagerait » de nommer des personnes à des postes clés avant le deuxième tour des élections dimanche, comme la direction générale de la police, de la gendarmerie, ou dans les préfectures afin de « bloquer, d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite ».
Série de nominations
Ces accusations interviennent alors que le dernier Conseil des ministres avant le premier tour des élections législatives a été l’occasion pour l’Élysée d’entériner une série de nominations de hauts fonctionnaires. C’est notamment le cas pour le gouverneur militaire de Paris, le nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le nouveau directeur de l’Union européenne au ministère des Affaires étrangères, ainsi que trois ambassadeurs.
L’ex-ministre délégué en charge de la ville Olivier Klein a de son côté été nommé à l’académie de Strasbourg. Jean-Philippe Agresti, l’époux de la secrétaire d’État Sabrina Agresti-Roubache, a quant à lui été nommé à l’académie du Centre-Val de Loire.