EN DIRECT - Législatives : Manuel Bompard refuse la proposition de Gabriel Attal pour une grande coalition

En résumé :

  • Face à la percée du RN et de ses alliés, qui ont obtenu 33,2 % des voix dimanche soir lors du premier tour des élections législatives, la gauche unie a appelé à faire barrage. Au moins 100 candidats du Nouveau Front populaire arrivés en troisième position derrière l’extrême droite ont annoncé se retirer.
  • Le Premier ministre Gabriel Attal a redit lundi soir sur TF1 que «dans les circonscriptions où le maintien de notre candidat entraîne une victoire assurée de l’extrême droite face à un candidat qui défend les valeurs républicaines, on se retire». Mais la règle est diversement suivie dans son propre camp.
  • Retrouvez les résultats du premier tour dans la circonscription de votre choix grâce à notre carte interactive. Et toutes les informations et réactions de la journée électorale de lundi sont ici.

Un «Tour de France de la honte» des candidats lépénistes. Avant le premier tour des législatives, Renaissance avait mis en ligne un simulateur foireux censé démontrer les dangers du programme du nouveau Front populaire pour les retraites des Français. L’exercice peu concluant (le site aux calculs absurdes et au nom trompeur, «maretraitenupes», a dû être redirigé à une nouvelle adresse) n’a pas totalement refroidi les ardeurs du parti présidentiel en matière d’outils numériques de campagne. Mais, en accord avec une stratégie passée de la dénonciation «des extrêmes» à un «tout contre le RN», les marcheurs dirigent désormais leurs coups vers le parti d’extrême droite. Renaissance a ainsi, selon nos infos, mis en ligne hier le site «Tour de France de la honte», qui consiste en une carte interactive recensant les pires candidats lepénistes – pro-russes, racistes, antisémites, antivax, etc. Pour chacun, une épingle cliquable, placée sur sa circo, donne un bref aperçu du pedigree ou des déclarations de l’individu, renvoyant vers les sources initiales (médias, réseaux sociaux…). Plus de 160 cas sont compilés, soit plus d’un candidat sur quatre, essentiellement tirés des révélations de presse des dernières semaines, notamment celles, nombreuses, de Libé (on a même fait notre propre carte). Une manière d’«alerter sur le risque que représenterait une majorité absolue pour le RN», explique un conseiller de la majo haut placé. Par Chez Pol

Du côté des macronistes, des désistements au compte-goutte. De nouveaux candidats du camp présidentiel, en mauvaise posture pour le second tour des élections législatives, ont annoncé leur retrait de la compétition. C’est le cas d’Anaïs Gomero, pour la 4e circonscription de Savoie, arrivée troisième (27,72 %) derrière le candidat du Rassemblement national, Brice Bernard (30,23 %) et celui du Nouveau Front populaire, Jean-François Coulomme (36,87 %). «Malgré notre très bon score, l’analyse du scrutin et l’écart de voix enregistré ne nous permettent pas d’entrevoir une victoire au second tour», se justifie-t-elle. Même chose pour la députée sortante Anne-Laure Babault, arrivée elle aussi troisième au premier tour. Elle avait demandé au candidat écologiste Benoît Biteau, arrivé deuxième avec 26,94 % de se retirer, qui lui a rendu la pareille. Elle s’estimait la mieux placée pour faire barrage au Rassemblement national, en tête dans la circonscription (34,41 %). Toutes deux n’ont donné aucune consigne de vote à leurs électeurs.

La ministre Dominique Faure retire à son tour sa candidature en Haute-Garonne. «Le Président de la République et le Premier ministre m’ont demandé de retirer ma candidature au second tour. […] Je le fais aujourd’hui en responsabilité», a annoncé sur X la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, Dominique Faure. Candidate dans la 10ème circonscription de Haute-Garonne, elle n’était arrivée qu’en troisième position, avec 28,99 % des suffrages, face à la candidate du Rassemblement national Carolie Falgas-Colomina (30,37 %), et le candidat Nouveau Front Populaire Jacques Oberti (36,24 %). La veille, elle avait annoncé se maintenir au second tour, et déclaré : «Je me dois d’aller jusqu’au bout». Un objectif qui n’aura pas tenu 24 heures.

Marine Le Pen anticipe un «coup d’Etat administratif» du camp macroniste. La cheffe de file du Rassemblement national a dénoncé sur France Inter un «coup d’Etat administratif» du camp macroniste qui envisagerait, selon elle, de procéder à une vague de nominations. Elle s’appuie sur la nomination, au précédent conseil des ministres de 30 hauts fonctionnaires à des postes élevés. «Il existe des rumeurs comme quoi le Président de la République envisagerait demain, c’est-à-dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il devait rester jusqu’à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale», a expliqué Marine Le Pen. Contactée par Libération, l’Elysée indique qu’il n’y a pas de «nominations spécifiques» prévus lors du Conseil des ministres, demain. Pour Marine Le Pen, «l’objectif» de telles nominations dans la précipitation est «d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite», tout en espérant «que ceci relève uniquement de la rumeur». La patronne du RN, paranoïaque ?

Cinq syndicats appellent à «faire barrage à l’extrême droite» qui «ne doit pas prendre les rênes du pouvoir». Une intersyndicale, composée de la CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires, appelle ce mardi «à faire barrage à l’extrême droite» en votant dimanche «pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite». «Le résultat [du premier tour] est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet», écrivent-elles dans un communiqué commun. «L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir», juge l’intersyndicale qui s’inquiète d’une remise en question de la «liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse», de la mise en place de «politiques publiques discriminantes». Plusieurs organisations antiracistes, syndicats et associations ont appelé à un nouveau rassemblement mercredi, à partir de 18 h 30, place de la République à Paris.

Portrait-robot de l’électeur RN : de l’ouvrier déshérité à monsieur ou madame Tout-le-Monde. Le profil des électeurs RN s’est élargi ces dernières années. Entretien avec Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, pour qui le parti a bénéficié de l’abandon par la gauche des classes populaires.

Pour Estanguet, la meilleure réponse au RN c’est «ouvrir grands les JO symboles de partage, d’universalité et d’ouverture». En visite mardi matin au village des athlètes olympiques, le président de Paris 2024 a assuré que l’organisation technique, logistique et sportive était «dans les temps de passage», à 24 jours de la cérémonie d’ouverture. Mais à cinq jours du deuxième tour des législatives et face à la menace RN, Tony Estanguet a visiblement bien préparé sa déclaration politique quand il aborde de son propre chef le «contexte du moment en France». «Je souhaite plus que jamais que Paris 2024 soit au rendez-vous de nos promesses […]. Il faut ouvrir grands les Jeux, montrer ce que notre pays a de mieux à offrir au monde. Notre volonté, c’est de fédérer les Français et d’offrir un espace d’ondes positives, de fierté et de moments fédérateurs», a-t-il déclaré sur la Place olympique du village où des monte-charges et des tronçonneuses sont toujours à pied d’œuvre pour les finitions. Les Jeux olympiques sont «un espace de célébration, le symbole ultime du partage, de l’universalité et de l’ouverture», insiste le président de Paris 2024. Soit l’exact inverse du projet politique du Rassemblement national, lui demandent les journalistes, une fois puis deux. La réponse reste identique à chaque coup, sans les mots «extrêmes» ou «RN» : «Nous respectons un moment démocratique important pour notre pays. Nous voulons défendre les valeurs que porte Paris 2024 depuis le début et nous sommes déterminés à rester concentrés sur notre état d’esprit : ouvrir les Jeux et faire de ces Jeux une vraie fierté collective». C’est pas bézef mais vu les règles de neutralité politique rappelées par le CIO, c’est déjà pas mal.

Manuel Bompard balaie d’un revers de main la proposition d’alliance de Gabriel Attal. «Les Insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme», a répondu le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, ce mardi sur BFMTV, à la proposition d’une «Assemblée plurielle» du Premier ministre, Gabriel Attal. Le député des Bouches-du-Rhône, réélu dimanche au premier tour des législatives, a exclu l’idée d’une grande coalition si aucune majorité absolue ne se dégageait à l’issue du second tour le 7 juillet. Interrogé sur ce pas du chef du gouvernement vers l’union de la gauche, Manuel Bompard a taclé : «Qu’il décide d’abroger la réforme des retraites, s’il veut faire des pas.» Avant d’ajouter : «Je ne vais pas participer à quel que gouvernement que ce soit qui ne rétablit pas de la justice fiscale, qui ne met pas en œuvre une politique de répartition des richesses autre que celle qui a été mise en place par Gabriel Attal et par Emmanuel Macron lui-même».

«Veni, vidi, Vichy», «Le diable s’habille en Bardella» : les élections législatives en Une de la presse italienne. Il manifesto ose le parallèle. Sur sa Une ce mardi, le quotidien politique «communiste» a choisi une photo d’Emmanuel Macron, stature droite et regard au loin, accompagné du titre «Veni, vidi, Vichy». Les journalistes écrivent : «Il a ouvert la porte à la droite en gouvernant», mais en annonçant des élections législatives anticipées, «il l’a ouverte en grand». «Aujourd’hui, Macron reste vague au sujet des désistements du [Nouveau] Front populaire. La gauche, avec ses candidats, fait ‘barrage’, mais le second tour risque de ramener la France à son sombre passé», en référence au régime de Vichy. La veille, le quotidien de droite et conservateur Il foglio faisait également sa Une sur les élections législatives. Sur la photo de Jordan Bardella choyé par Marine Le Pen, le titre : «Le diable s’habille en Bardella». Avec en sous-titre : «Le ‘facho’est devenu ‘sympa’.»

De «mauvais goût.» Voilà comment qualifier la photo de la candidate RN Ludivine Daoudi arborant tout sourire une casquette de la Luftwaffe floquée d’une croix gammée, selon le délégué départemental du parti lepéniste, Philippe Capron, à France Bleu. Qui développe et promet un retrait de cette candidature : «Elle ne nie pas, elle a fait cette photo il y a plusieurs années dans une bourse aux armes à Saint-Pierre-sur-Dives. De toute manière, la candidature sera retirée dès aujourd’hui.» Hier, la photo, issue de ses réseaux sociaux, avait été dévoilée sur X par une de ses adversaires, l’eurodéputée LFI et candidate du NFP Emma Fourreau, provoquant l’indignation. Un sauvetage d’image à bas coût pour le parti à la flamme, puisque leur candidate était dimanche soir arrivée troisième de la triangulaire avec 19,95 % des voix, loin derrière le maire LR de Caen, Joël Bruneau, (43,11 %) et Emma Fourreau (34,82 %).

L’interdiction du port du voile dans l’espace public, oui, mais pas pour tout de suite nuance Marine Le Pen. Même en cas de victoire du Rassemblement national aux élections législatives, et avec un Jordan Bardella Premier ministre, l’interdiction du port du voile dans l’espace public ne semble pas au programme. «Il est nécessaire d’avoir la légitimité présidentielle pour engager le processus qui viserait à mettre en place la loi contre les idéologies islamistes, dont le voile n’est qu’une toute petite partie», estime Marine Le Pen ce mardi matin. Quant aux potentielles répercussions pour les femmes qui ne respecteraient pas cette interdiction, la leader d’extrême droite indique qu’il y aura «potentiellement une amende», comme elle l’avait affirmé durant l’entre-deux tours de la présidentielle en 2022. «Tout le monde est censé respecter la loi, […] je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux», fanfaronne-t-elle sans entrave.

«Entre 300 et 350 candidats» du Nouveau Front populaire présents au second tour. Manuel Bompard est revenu, ce mardi matin chez RMC, sur les désistements des candidats insoumis dans le cadre de triangulaires où le Rassemblement national est arrivé en tête. «Entre 40 et 50 candidats insoumis ont fait le choix de retirer leur candidature», et jusqu’à 100 désistements, «si je prends le Nouveau Front populaire» dans son entièreté, estime Manuel Bompard. «Nous avons été qualifiés dans plus de 400 circonscriptions au second tour», rappelle le coordinateur de la France insoumise, qui fait les calculs : avec les désistements, «nous serons entre 300 et 350 candidats qualifiés pour le second tour».

Des trous dans l’anti-barrage à droite. Comme prévu, les membres du parti Les Républicains qui ne sont pas encore passés à l’extrême droite avec Ciotti ont refusé de donner une consigne de vote pour le second tour des législatives, refusant donc de choisir entre le RN et la gauche, ou entre le RN et la macronie. Mais tandis que certains cadres agrémentaient cela de diatribes contre «l’extrême gauche» qui représente «le vrai danger» pour la France et la République, d’autres voix se font tout de même entendre chez les anti-Ciotti. «Personnellement, je regrette cette absence de choix», a critiqué l’ex-députée et candidate Virginie Duby-Muller, également vice-présidente du parti, sur France Inter. Et celle qui a pu se positionner, par le passé, en faveur d’un rapprochement avec la macronie, d’enfoncer sa formation LR : «Au niveau national, il y a eu davantage de clarté dans d’autres partis politiques. Personnellement, je ne comprends pas pourquoi notre famille politique n’a pas fait ce choix au niveau des états-majors. Quand il y a eu les présidentielles [sic] et le RN face à Macron, j’avais dit clairement que je voterais Macron. […] Ce qui importe aussi en politique, c’est la clarté et la cohérence des convictions.» Par Chez Pol

Le potentiel gouvernement du Rassemblement national «est prêt», assure Marine Le Pen. Tout est prêt, avant même les résultats définitifs. La patronne du parti d’extrême droite, interrogée sur France Inter ce matin, a affirmé que les profils qui formeront le futur exécutif en cas de victoire étaient d’ores et déjà définis. Le gouvernement «est prêt». D’après elle, «il sera constitué en même temps de gens du Rassemblement national, de gens qui ont participé avec nous au combat électoral du premier tour et du second, et des gens de la société civile». Alors que Jordan Bardella avait affirmé qu’il ne deviendrait Premier ministre qu’en cas de majorité absolue, Marine Le Pen s’est dite prête à séduire quelques députés au lendemain des résultats pour l’obtenir. «A partir du moment où nous avons 270 députés, et qu’il nous en faut 19 de plus, oui on leur demandera». A qui exactement ? «Un certain nombre de députés divers droite, divers gauche, quelques LR», veut-elle croire.

«Il fallait crever l’abcès.» Interrogé sur France Info au sujet de la dissolution décidée par Emmanuel Macron, François Bayrou, le patron du MoDem, a justifié la décision présidentielle. «Quand s’expriment des sentiments, des jugements, des attentes, quand ça bouillonne dans les profondeurs», c’est mieux de trancher dans le vif, a-t-il continué, «c’est mieux que quand ça fermente». Et de rappeler la situation de blocage dans laquelle se trouvait les gouvernements Borne et Attal «aucun texte important ne pouvait passer sans le 49.3» Alors certes la dissolution «tourmentée» n’est pas «agréable», mais le maire de Pau rappelle qu’il ne peut plus y avoir de dissolution avant le 8 juillet 2025.

Éric Ciotti vent debout contre la stratégie de désistement républicain. Invité sur Europe 1, le dirigeant LR récemment rallié au Rassemblement national a étrillé la mise en place d’un front républicain contre l’arrivée au pouvoir du parti d’extrême droite. «Ridicule, grotesque, c’est l’alliance de la carpe et du hérisson» a-t-il asséné, prenant l’exemple du retrait de la candidate LFI au profit de Gérald Darmanin à Tourcoing dans le Nord. Le patron contesté des Républicains a confirmé que Jordan Bardella n’irait pas à Matignon si l’alliance LR-RN n’avait pas de majorité absolue. Mais il espère que «d’autres députés LR» les rejoindront après le second tour.

Deux hommes condamnés à quatre ans de prison après une agression à caractère raciste. Jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain) ce lundi, deux jeunes de 25 ans ont écopé de quatre ans de prison pour violences à caractère raciste, rapporte Le Parisien. Mercredi dernier, les deux agresseurs avaient tabassé au pied de son immeuble un troisième homme âgé de 37 ans, entraînant une Incapacité temporaire totale (ITT) supérieure à 8 jours. Toujours selon le Parisien, la victime a eu le nez cassé, le visage tuméfié, de multiples fractures et «d’autres séquelles moins visibles qu’il reste encore à évaluer». L’agression a été précédée de nombreuses insultes à caractère raciste, a précisé le trentenaire devant le tribunal. Plusieurs autres actes racistes ont eu lieu depuis l’annonce des élections législatives anticipée, où certains y voient une libération de la parole raciste dans un contexte de menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.

«Est-ce que l’on a tout fait pour que la gauche existe dans la France des bourgs ? Non», concède François Ruffin. Sur son territoire picard, six députés du Rassemblement national ont été élus dès le premier tour. Un raz-de-marée. Interrogé ce matin au micro de France Inter, le candidat sortant voit deux entités responsables d’un tel résultat : la politique macroniste, et la gauche. Emmanuel Macron d’abord, car il a gouverné, depuis 7 ans, «avec brutalité». «Il faut prendre soin des gens pour prendre soin de la République», estime François Ruffin. Cette violence dans la vie de tous les jours, les difficultés à finir le mois, «cela produit quelque chose de l’ordre de l’humiliation», «un ressentiment qui gonfle dans le pays» et amène à voter pour le Rassemblement national, analyse le Picard. La gauche ensuite : «Est-ce qu’on a tout fait pour qu’une gauche existe dans la France des bourgs ? Non.» Il regrette que la gauche n’ait pas porté un message central, depuis deux ans, autour de l’indexation des salaires sur l’inflation, sur les retraites et les impôts. S’ils l’avaient fait, «on aurait été entendu», veut croire François Ruffin.

BFM TV récuse Marine Tondelier. Pour son débat de l’entre-deux tours prévu ce jeudi, la chaîne info a écrit ce dimanche, selon le site Politico, aux socialistes et insoumis pour leur demander de leur envoyer un candidat pour débattre avec Jordan Bardella et Gabriel Attal. C’est le patron du RN le premier qui a fait savoir à la chaîne samedi qu’il refusait la présence de Marine Tondelier alors que le NFP s’était accordé pour qu’elle soit la représentante de l’alliance de gauche lors de ce troisième débat. Dans la lettre, signée par Marc-Olivier Fogiel et consultée par Politico, plusieurs arguments sont avancés dont des «raisons objectives de représentativité politique». «Ce qui était envisageable avant le premier tour ne l’est plus entre les deux tours», enchaîne le patron de BFM TV, concluant que «la venue d’un socialiste ou d’un insoumis est indispensable à la tenue de l’émission.» Depuis hier lundi, la cheffe de file des Ecologistes accuse publiquement Jordan Bardella de ne pas vouloir débattre avec elle, comme elle l’a encore fait ce lundi soir dans l’émission C à vous sur France 5.

L’ancien ministre et défenseur des droits, Jacques Toubon, «déplore une dérive de la droite vers l’extrême droite». Encarté au RPR puis à l’UMP, cet ancien ministre de Jacques Chirac ne reconnaît plus sa famille politique, qui s’est déchirée au cours de ces élections législatives. Dans Le Monde, il analyse : «Il reste trois morceaux dans la droite. Ceux qui sont déjà passés de l’autre côté comme Éric Ciotti. Ceux qui ne sont très clairement pas susceptibles d’emprunter le même chemin, comme, par exemple, Aurélien Pradié […]. Puis il y a ceux qui, d’ici à [ce soir], peuvent ourdir un accord avec le RN ou Éric Ciotti, afin de servir des intérêts locaux ou personnels.» Le prédécesseur de Claire Hédon craint l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national et de sa politique «illibérale», «l’écrasement ou l’effacement des contre-pouvoirs» et «l’avenir des prestations sociales accordées aux étrangers». En revanche, il «note la clarté et la rapidité du choix de Jean-Luc Mélenchon» sur les désistements, contrairement à la macronie. «Pour moi, il faut le plus vite possible ériger un front républicain global, y compris avec LFI», malgré «certaines prises de position» sur la guerre à Gaza.

Interdire les désistements au second tour ? La proposition de loi d’un sénateur LR. «Se faire battre à deux points près, à cause de magouilles, cela tue la démocratie», estime le sénateur des Républicains Stéphane Le Rudulier dans les colonnes du Figaro ce mardi. L’élu des Bouches-du-Rhône a déposé une proposition de loi au Sénat qui vise à interdire les désistements dans l’entre-deux tours d’une élection à scrutin uninominal – les départementales ou les législatives. Concrètement, son texte compte supprimer le dépôt des candidatures pour le second tour, ce que doivent par ailleurs faire les candidats jusqu’à ce mardi, 18 heures. Leur inscription au second tour deviendrait donc automatique en cas de victoire au premier tour, et il sera «de facto impossible de se désister lors de l’entre-deux tours». L’élu fustige les désistements de la gauche et des macronistes pour faire barrage à l’extrême droite, «un déni de démocratie» selon lui. «On a l’impression d’assister à un tripatouillage électoral», veut croire l’élu, qui se dit convaincu que ces «manœuvres» favorisent l’abstention.

Quelque 155 candidats engagés dans des triangulaires se sont désistés lundi. Le décompte est provisoire. Ils ont jusqu’à 18 heures ce mardi pour se décider. Parmi ceux-ci, figurent à ce stade une majorité de représentants de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire, ou encore trois ministres (Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux, Fadila Khattabi). Si plusieurs candidats Renaissance arrivés troisièmes ont déjà annoncé leur retrait, comme Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième derrière Marie-Caroline Le Pen dans la Sarthe, quelques-uns entendent se maintenir, estimant avoir davantage de réserves de voix que la gauche, ou que leur retrait favoriserait le RN comme Loïc Signor dans le Val-de-Marne.

en direct - législatives : manuel bompard refuse la proposition de gabriel attal pour une grande coalition

Sur la place de la République à Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées pour regarder les résultats du premier tour des élections législatives, le 30 juin 2024.

Bruno Le Maire craint le double Frexit. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a mis en garde contre le vote en faveur du Rassemblement national (RN) ou de La France insoumise (LFI) au second tour des législatives, qu’il assimile à «deux Frexit déguisés» dans le Figaro ce mardi. «Soyons lucides : les extrêmes nous excluent de la construction européenne, en renégociant notre contribution européenne pour les uns, en bafouant les règles budgétaires de la zone euro pour les autres. Ce sont deux Frexit [sortie de la France de l’Union européenne, ndlr] déguisés», a asséné celui qui occupe Bercy depuis 2017. «Je ne mets pas de signe égal entre le RN», arrivé en tête du premier tour des législatives dimanche, et LFI, «qui ont des histoires différentes», a nuancé Bruno Le Maire.

La gauche unie jusqu’aux unes. Promis, on n’a pas copié ! Comme une manifestation des convergences dans la diversité espérée à gauche, Libé et l’Huma ont le même titre à la une de leurs éditions de ce mardi : «Désiste, prouve que tu résistes». Quand l’idée est bonne et partagée, personne ne se désiste.

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