« Il n’y a pas de fatalité » : les députés insoumis élus au premier tour (déjà) à l’offensive

« il n’y a pas de fatalité » : les députés insoumis élus au premier tour (déjà) à l’offensive

«Ã‚ Il n’y a pas de fatalité » : les députés insoumis élus au premier tour (déjà) à l’offensive

Place du Palais-Bourbon, devant l’Assemblée nationale, ce lundi après-midi. Pour marquer leur entrée en législature, 15 des 20 députés de La France Insoumise (LFI) élus dès le premier tour des élections législatives s’affichent devant la presse. Des panneaux estampillés « 17e législature » leur indiquent le chemin vers la cour d’honneur de l’Assemblée. Remise de l’écharpe tricolore, de la cocarde pour leur véhicule, ainsi que du règlement de l’Assemblée : les insoumis, tous députés sortants de leurs circonscriptions respectives, connaissent déjà la procédure. Mais cette fois-ci, « plus encore qu’en 2022 », selon Mathilde Panot, réélue dans le Val-de-Marne, « l’heure n’est pas à la célébration ».

Sitôt leurs victoires obtenues, les néo-députés repartent à l’offensive. Dans leur collimateur : Bruno Le Maire qui, le matin même sur France-Inter, a suscité l’ire des insoumis en les excluant du barrage républicain qu’il souhaite voir construire face au Rassemblement national (RN). « Dommage pour lui, nous sommes déjà vingt à être de retour ! », répond Aymeric Caron, réélu dans la 18e circonscription de Paris. Lequel poursuit : « Avec un minimum de connaissance de l’histoire, on ne peut pas laisser entendre la moindre équivalence entre le RN et notre parti, qui est entièrement républicain. »

Pourquoi renvoyer « extrême droite » et « extrême gauche » dos à dos est un « vrai brouillage des repères »

Au-delà de la déclaration du ministre de l’Economie, les insoumis s’insurgent contre l’ambiguïté d’une majorité qui se refuse, pour l’heure, à explicitement appeler à voter en faveur des candidats LFI lorsque ces derniers affrontent le RN au deuxième tour. Une « faillite politique et morale de la macronie » selon Panot, qui dénonce une stratégie du « plutôt Hitler que le Front populaire » sur le point « de conduire le pays vers le gouffre ». En employant la rhétorique « du ni LFI ni RN, Bruno Le Maire montre qu’il ne se sent pas concerné par l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite », surenchérit Eric Coquerel, réélu en Seine Saint-Denis. « Repousser notre parti revient à donner majorité au RN », assure-t-il.

Les insoumis n’ont pas non plus manqué de réagir aux résultats obtenus par le parti lepéniste et ses alliés qui, selon certaines estimations, pourraient obtenir entre 230 et 280 sièges dans l’Hémicycle. « Terrifiante », selon Caron, cette perspective soulève surtout une « question de vie ou de mort pour toutes les minorités » du pays, insiste Panot. La présidente sortante du groupe LFI à l’Assemblée en veut pour preuve la récente multiplication des attaques racistes et homophobes, citant notamment le cas d’un chauffeur de bus victime de menaces de mort et d’insultes raciales de la part d’un automobiliste, qui l’a ensuite percuté aux jambes mardi dernier dans le Val-de-Marne. « La libération de la parole raciste dans tout le pays rend possible ce genre d’attaque » conclut-elle face aux journalistes.

Parfois tendus, les échanges ont donné l’occasion à Panot de balayer les « aberrantes polémiques » qui gravitent autour de son parti. La députée a pu réaffirmer son soutien à Rima Hassan, ainsi qu’à Raphaël Arnault, candidat insoumis et militant antifasciste arrivé en deuxième position dans le Vaucluse qui, « comme l’ont été des centaines de militants écologistes, a été fiché S pour avoir eu le tort de défendre ses convictions ».

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Élections législatives 1er tour

Alors comment faire face à la déferlante RN ? Dimanche soir, la cheffe des écologistes Marine Tondelier a ouvert la porte à la « construction d’un nouveau front républicain », brassant plus à droite que l’actuel Nouveau Front populaire (NFP). Rien d’autre que de « la politique-fiction » selon Panot, qui préfère réaffirmer sa volonté d’obtenir une majorité de gauche. « La victoire est notre seul objectif, il n’y a pas de fatalité », insiste-t-elle. « Notre seul travail aujourd’hui consiste à aller dans chaque circonscription où la gauche est au second tour, afin de les faire basculer. » De son côté, et s’il concède que l’urgence est « de faire en sorte que le RN n’obtienne pas de majorité » dimanche prochain, Eric Coquerel refuse de croire en « des alliances basées sur du négatif ou sur du barrage, comme les dernières élections présidentielles l’ont prouvé ». Plutôt que de « simplement faire barrage à l’extrême droite », Panot compte ainsi sur le scrutin de dimanche soir pour « ouvrir la porte vers un futur rempli d’espoir ».

Législatives 2024 : la carte des résultats du premier tour, circonscription par circonscription

Réunis cet après-midi sans les douze autres candidats du NFP eux aussi élus ce dimanche (parmi lesquels cinq socialistes, cinq écologistes et deux communistes), les insoumis entendent-ils reprendre le leadership à gauche ? Quelle que soit la future configuration, LFI espère toujours occuper une place centrale dans la nouvelle alliance de gauche. Et qu’importe si la gauche est représentée par Raphaël Glucksmann ce soir sur TF1, ou si Marine Tondelier s’impose aujourd’hui comme l’une des voix prépondérantes du NFP.

Après le désistement de 54 députés LFI, conformément aux consignes énoncées par Jean-Luc Mélenchon, 112 candidats insoumis seront encore en course dimanche prochain, au second tour. Et dans certaines circonscriptions, l’éventuel report de voix des candidats de la majorité ayant choisi de se désister peut donner de l’espoir aux insoumis… sous réserve que les électeurs macronistes acceptent de voter pour un parti que leur leader ne cesse d’attaquer ces derniers mois. En 2022, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) avait récolté 131 sièges, contre 89 pour le RN. Selon les dernières projections, le NFP pourrait en avoir entre 125 et 165 sièges.

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