L'Europe attendue en repli avant l'inflation en zone euro

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont attendues en recul mardi, les investisseurs se préparant à une salve d'indicateurs et de commentaires de politique monétaire alors que l'incertitude politique demeure. Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien s’afficherait en baisse de 0,20% à l'ouverture. Les contrats à terme sur le FTSE à Londres suggèrent un déclin Ã

La Bourse de Londres dans le quartier de la City de Londres. /Photo prise le 11 octobre 201/REUTERS/Stefan Wermuth

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont attendues en recul mardi, les investisseurs se préparant à une salve d'indicateurs et de commentaires de politique monétaire alors que l'incertitude politique demeure.

Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien s’afficherait en baisse de 0,20% à l'ouverture. Les contrats à terme sur le FTSE à Londres suggèrent un déclin à l'ouverture de 0,37%, contre 0,29% pour le Dax à Francfort, et 0,18% pour l'EuroStoxx 50.

L'inflation en zone euro pour juin est attendue à 09h00 GMT, un indicateur crucial pour jauger de la trajectoire de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) après son premier assouplissement décidé en juin.

Ajoutant à la prudence des marchés, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré lundi soir qu'il n'y avait pas d'urgence à baisser de nouveau les taux, alors que les investisseurs parient sur un peu moins de deux baisses de 25 points de base en 2024.

Aux États-Unis, le rapport sur les ouvertures de poste JOLT, un indicateur suivi de près par la Réserve fédérale, sera publié à 14h00 GMT et devrait montrer que les tensions se dissipent sur l'emploi américain qui a été jusqu'ici l'un des principaux facteurs d'inflation outre-Atlantique.

Le président de la Fed, Jerome Powell, s'exprimera par ailleurs aux côtés de Christine Lagarde à l'occasion du forum de Sintra, à 12h30 GMT. Plusieurs autres responsables de politique monétaire s'exprimeront également mardi.

Si le calendrier macroéconomique chargé maintiendra les marchés en alerte, la nervosité pourrait également remonter cette semaine à l'approche du second tour des législatives en France, une large victoire du Rassemblement national restant une possibilité qui surprendrait les investisseurs.

Ces derniers s'inquiètent par ailleurs d'une possible victoire de Donald Trump aux élections américaines, qui impliquerait probablement un creusement du déficit américain, après la contre-performance de Joe Biden au premier débat entre les deux candidats.

LES VALEURS À SUIVRE :

À WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse lundi, portée par les nouvelles technologies tandis que les investisseurs attendent les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis qui doivent être publiés cette semaine pour percevoir une tendance quant à la baisse des taux d'intérêt.

L'indice Dow Jones a gagné 0,1%, ou 50,66 points, à 39.169,52 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 14,61 points, soit 0,3% à 5.475,09 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 146,697 points, soit 0,8% à 17.879,3 points.

Aux valeurs, Apple a gagné 2,9%, Microsoft a pris 2%, Amazon. Tesla a vu son titre grimper de 6,1% après avoir publié les chiffres de livraison de ses véhicules pour le deuxième trimestre.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo progresse, soutenue par les valeurs financières alors que les investisseurs parient sur de prochaines hausses de taux de la banque centrale japonaise. L'indice Nikkei a perdu 1,17% à 38.646,11 points et le Topix, plus large, a cédé 0,49% à 2.741,34 points, touchant un nouveau plus haut sur l'année.

Les assureurs gagnent 2,81%, les banques 1,87%.

Les indices chinois hésitent, les investisseurs digérant les dernières données et attendant de nouvelles mesures de soutien à l'économie. L'indice hongkongais Hang Seng se hisse de 0,41%, le SSE Composite de Shanghai est inchangé, le CSI 300 décroît de 0,12%.

TAUX

Les rendements américains déclinent après avoir rebondi lundi, les investisseurs craignant une hausse du déficit aux États-Unis après les élections.

Le rendement du Treasury à dix ans retombe de 3,7 pb à 4,4415%, tandis que le taux à deux ans s'érode de 1,8 pb à 4,7537%.

CHANGES

Le dollar demeure à son niveau le plus élevé en 38 ans face au yen, les cambistes s'inquiétant des développements politiques aux États-Unis alors que la Réserve fédérale ne semble pas prête de baisser ses taux.

En Asie, le yen se replie de 0,11% à 161,63 yens pour un dollar, le dollar australien cède 0,3% à 0,6639 dollar.

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,1% à 1,0727 dollar, et la livre sterling 0,1% à 1,2634 dollar.

PÉTROLE

Le brut est en légère progression et proche d'un plus haut sur deux mois, soutenu par les derniers indicateurs américains qui suggèrent que les prix des intrants diminuent aux États-Unis dans le secteur manufacturier, tandis que l'ouragan Beryl fait craindre une baisse de la production offshore.

Le Brent progresse de 0,23% à 86,8 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagnant 0,16% à 83,51 dollars.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)