Tour de France : pourquoi Pogacar a perdu le Maillot Jaune sans perdre de temps
Tadej Pogacar à l'arrivée de la troisième étape du Tour de France. (B. Papon/L'Équipe)
Même si les chronos ont été gelés dans le final de la 3e étape du Tour de France en raison d'une chute collective, Tadej Pogacar a laissé le maillot jaune à Richard Carapaz en raison du cumul des classements d'étape.
On a vu Tadej Pogacar (38e) Remco Evenepoel (40e) franchir la ligne d'arrivée sereinement lundi à Turin alors même que leur groupe de coureurs dans une cassure derrière le premier peloton des sprinteurs. Encore plus loin, Jonas Vingegaard a rallié la ligne avec 1 minute de retard sur le vainqueur. Pourtant, le classement officiel affiche les 152 coureurs dans le même temps.
L'explication est simple : selon le règlement de la course, en cas d'incident dans les derniers kilomètres (chute, problème mécanique, crevaison), les coureurs sont crédités du même chrono que le peloton où ils figuraient avant la chute. Traditionnellement, sont concernés les trois derniers kilomètres. Le Tour de France a étendu cette zone à 5 km ce lundi pour éviter la nervosité dans le peloton dans le final et des prises de risque démesurées.
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Le règlement a donc été appliqué après la chute qui a éventré le peloton à 2,3 km de l'arrivée à Turin. Les leaders pour le classement général ont pu poursuivre jusqu'à la ligne sans stress. Pour rappel, cette mesure ne s'applique pas pour les arrivées au sommet ni évidemment en cas de défaillance d'un coureur. Bilan : tous les leaders pour le classement général ont bouclé cette troisième étape sans perdre de temps.
Pourquoi Pogacar a quand même perdu son maillot jaune
Le paradoxe est que même si les quatre premiers coureurs du général, tous classés dans la même seconde, ont été crédités du même chrono lundi, le maillot jaune a changé d'épaule. Richard Carapaz (31 ans), 4e dimanche soir, se retrouve en première position sans avoir gagné de temps. Pour déterminer le classement général lundi soir, c'est un autre point particulier du règlement qui a été appliqué : « En cas d'égalité de temps au classement général (...) il est fait appel à l'addition des places obtenues à chaque étape et, en dernier ressort, à la place obtenue dans la dernière étape disputée. »
Carapaz avait bien cette idée en tête car il a fait l'effort pour rester dans le peloton des sprinteurs et il a tenu à sprinter pour obtenir le meilleur classement possible (14e) au milieu des grosses cuisses. Cela a suffi à faire le bonheur de l'Équatorien avec désormais 10 places de mieux au cumul que Pogacar. Un calcul qui deviendra vite obsolète au fil des étapes de montagne et des contre-la-montre.
En fin de Tour de France, rappelle le règlement, en cas d'égalité de temps au classement général, les centièmes de seconde enregistrés lors des étapes contre la montre individuel sont réincorporés dans le temps total pour départager les coureurs.
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