Législatives : moqué sur des tracts avec des influenceuses, le député Sébastien Delogu porte plainte
27 juin à Paris. Le nouveau député de Marseille, Sébastien Delogu, porte plainte pour «atteinte à l’intimité de la vie privée» à cause de tracts le dénigrant. AFP/Joël Saget
Sébastien Delogu a le sens de la provocation. Réélu haut la main dans la 7e circonscription de Marseille (Bouches-du-Rhône) dimanche, le député La France Insoumise (LFI) a tweeté ce lundi matin sur X (ex-Twitter) qu’il fonçait « à l’Assemblée récupérer le drapeau palestinien ». Une allusion directe à son geste controversé du 28 mai, lorsqu’il avait brandi un drapeau noir, blanc, vert et rouge dans l’hémicycle, qui lui avait valu 15 jours d’exclusion.
Comme Le Parisien l’a révélé ce lundi dans son direct consacré aux législatives, Sébastien Delogu a déposé plainte, dimanche matin dans un commissariat de Marseille, pour « atteinte à l’intimité de la vie privée ». Le candidat, (alors) sortant, avait découvert des prospectus le représentant dans un bureau de vote de sa circonscription, un lycée du XVe arrondissement, et sur plusieurs arrêts de bus.
Vu sur Snapchat avec Maeva Ghennam
Sur ces documents, une photo de lui en compagnie de deux jeunes filles accompagnée d’une légende : « Pendant que vous galérez dans vos vies, Sébastien Delogu mange dans des restaurants 4 étoiles et fait des TikTok avec des influenceuses. » Ces tracts ne l’ont apparemment pas fait rire puisqu’il a décidé de porter plainte.
L’élu Insoumis est pourtant apparu tout récemment dans l’univers des influenceuses et de TikTok. Maeva Ghennam, célèbre depuis sa participation à l’émission de téléréalité des Marseillais en 2018, a publié le 19 juin sur son compte Snapchat une vidéo dans laquelle elle se filme avec son téléphone aux côtés du député LFI…
Sébastien Delogu se confrontera aussi au monde judiciaire en janvier prochain. Il doit comparaître pour « violences aggravées » devant le tribunal correctionnel de Marseille. Il est soupçonné d’avoir porté des coups de pied au proviseur adjoint et à la conseillère principale d’éducation du lycée Saint-Exupéry, à Marseille, le 30 mars 2023.
Des violences présumées survenues en plein conflit sur la réforme des retraites alors que les entrées de l’établissement étaient bloquées par des lycéens. Le député nie fermement les faits, affirmant s’être interposé pour « protéger l’intégrité physique des lycéens », et estime, au contraire, que c’est lui qui a été victime de coups. Il a également porté plainte.