Législatives: arrivée deuxième, la candidate NFP Hella Kribi-Romdhane se désiste en Essonne au profit de Jérôme Guedj
Hella Kribi-Romdhane est arrivée en deuxième position dans la 6e circonscription de l'Essonne, lors du premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin. Elle a annoncé se retirer "pour faire barrage à l'extrême droite".
Jérôme Guedj, député sortant socialiste de l'Essonne, le 15 juin 2024.
"Je fais le choix d'un désistement républicain." Hella Kribi-Romdhane, candidate Nouveau Front populaire aux élections législatives dans la 6e circonscription de l'Essonne, a annoncé ce lundi 1er juillet son désistement "pour faire barrage à l'extrême droite".
"En cohérence avec mes engagements de toujours, pour le second tour, je fais le choix d'un désistement républicain mais vigilant pour faire barrage à l'extrême droite sans la moindre ambiguïté", écrit-elle, sur son compte X (anciennement Twitter), remerciant les 14.124 électeurs qui ont voté pour elle.
Au premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin, Hella Kribi-Romdhane est arrivée en 2e position avec 25,23% des voix, derrière le candidat socialiste et député sortant Jérôme Guedj (DVG) avec 34,4% et devant Natacha Goupy (RN) qui obtient 20,81% des voix et se qualifie aussi pour le second tour.
"À la hauteur du moment historique"
Pour ces élections, Jérôme Guedj a refusé de briguer un nouveau mandat sous l'étiquette du Front populaire, au motif de "divergences profondes" avec LFI. Toutefois, des cadres de la gauche, dont le patron du PS Olivier Faure, ont soutenu en majorité sa candidature à sa réélection.
Dans son communiqué, Hella Kribi-Romdhane, ancienne suppléante de Jérôme Guedj, est revenue sur la campagne de son adversaire, en évoquant un candidat, qui en utilisant "les logos des partis de gauche, parfois sans leur autorisation", a tenté "de faire oublier son rejet de la nouvelle coalition nationale de la gauche et de l'écologie, pourtant seule à même d'éviter le pire au pays: l'élection de députés d'extrême droite".
Selon elle, Jérôme Guedj a ainsi bénéficié du soutien de la "Macronie, qui en a fait son candidat en ne lui opposant aucun adversaire".
Cependant, malgré "la campagne de dénigrement et d'outrances, les intimidations, les pressions, les mensonges, les menaces et les procédures judiciaires soldées par un désaveu judiciaire à deux reprises", Hella Kribi-Romdhane indique vouloir être à la "hauteur du moment historique".
"Nous savons faire la différence entre un candidat issu de l'arc républicain et la candidature d'un parti héritier du fascisme qui prône un projet raciste", déclare-t-elle.
Elle conclut en soulignant auprès de ses électeurs que si Jérôme Guedj gagne, ce sera "grâce aux électeurs de gauche qui veulent voir appliqué le programme du Nouveau Front populaire et qui veulent le rassemblement de toute la gauche et des écologistes".