"Macron a fait trop de dégâts": cet électeur du NFP va s'abstenir malgré les consignes de Mélenchon
Alors que Jean-Luc Mélenchon appelle les candidats du Nouveau Front populaire à se désister au second tour des législatives en cas de triangulaire impliquant le RN, un auditeur breton explique sur RMC qu'il s'abstiendra en cas de duel RN-Ensemble. Pour ce militant de gauche, le président de la République Emmanuel Macron a fait "trop de dégâts".
Alors que la majorité se divise sur l'attitude à adopter en cas de triangulaires face au RN, La France insoumise a tranché. Dimanche soir, dès l'annonce des résultats du premier tour des législatives, le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon a invité ses électeurs à ne donner aucune voix en plus au RN.
"Des triangulaires sont possibles. Conformément à nos principes, nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter et c’est pourquoi, dans l’hypothèse où nous arrivons en troisième position, nous retirons notre candidature. En toute circonstance, où que ce soit. Pas une voix, pas un siège de plus pour le RN", a lancé Jean-Luc Mélenchon.
Une consigne que n'appliquera pas Daniel. Cet électeur du Morbihan, qui a milité pour le Nouveau Front populaire pendant la campagne électorale, s'abstiendra en cas de duel RN-Ensemble. "Je vais m'abstenir puisqu'il ne faut pas laisser une voix au RN, mais je ne vais pas non plus voter pour la candidate macroniste", assure-t-il au micro de RMC, alors que la candidate du NFP de sa circonscription, arrivée troisième, doit encore se prononcer.
Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Rima Hassan, le 30 juin 2024
"Une poussée du RN" en Bretagne
Pour Daniel, Emmanuel Macron "a fait trop de dégâts": "Il y a une poussée du RN, on sentait cette vague venir. La Bretagne, qui est une terre socialiste, a penché vers le RN parce que les gens sont désemparés, ont peur... Ils n'ont plus de médecin ni de bureau de poste".
"J'ai tracté sur les marchés et les gens vont au RN parce qu'ils ont essayé la gauche et la droite et parce qu'ils essaient la troisième solution. Qu'ils essaient... On en reparle dans un an parce que Macron, à mon avis, prépare une dissolution l'année prochaine", croit-il savoir.
Pour lui, les consignes de vote transmises par l'état-major "ont beaucoup moins de sens qu'avant". "Le problème de l'état-major, c'est qu'il n'est pas sur le terrain", déplore Daniel.