À Paris, Gilles Le Gendre, ancien chef de file d’En Marche, au second tour face à un proche de Rachida Dati
À Paris, Gilles Le Gendre, ancien chef de file d’En Marche, au second tour face à un proche de Rachida Dati
«Â On ne m'a rien dit, j'ai découvert la nouvelle lors d'une réunion avec des militants », racontait Gilles Le Gendre au Point en pleine campagne des législatives. Gilles Le Gendre, député sortant de la deuxième circonscription de Paris, désavoué par Renaissance et pourtant fidèle d'Emmanuel Macron de la première heure, a récolté ce dimanche 19,62 % des suffrages au premier tour des élections législatives.
Un score qui lui permet d'accéder au second tour des élections législatives, qui l'opposera dans le cadre d'une triangulaire à Jean Laussucq, candidat de la coalition Ensemble (qui regroupe Renaissance, le MoDem et Horizons), et à Marine Rosset, candidate socialiste et représentante du Nouveau Front populaire.
À LIRE AUSSI Les résultats du premier tour, circonscription par circonscriptionJean Laussucq, adjoint à la mairie du 7e arrondissement et proche de l'actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, avait reçu l'investiture du camp présidentiel, au détriment de Gilles Le Gendre. Ce dimanche, l'ancien directeur de cabinet de la maire du 7e arrondissement, qui avait affiché la photo de Rachida Dati sur ses affiches de campagne, a récolté 23,62 % des suffrages.
Mais c'est Marine Rosset, la candidate de gauche, qui est arrivée en première place au premier tour, avec 33,40 % des voix.
« Moi, je suis très à l'aise, je n'ai rien demandé »
Lors de cette campagne, certains ont accusé Rachida Dati d'avoir elle-même placé ce proche dans cette circonscription très favorable à la macronie.
Dans un café dans le sixième arrondissement de Paris, la ministre de la Culture expliquait le 19 juin que si Gilles Le Gendre n'avait pas été investi, c'est en raison de ses votes à l'Assemblée nationale. Le député s'était notamment opposé à la récente loi immigration. « Et depuis 2022, il a été très critique vis-à-vis du gouvernement, a assuré Rachida Dati, comme le rapporte Le Journal du Grand Paris. Moi, je suis très à l'aise, je n'ai rien demandé. Mais Jean [Laussucq] est élu ici depuis très longtemps [?] Quand les périodes politiques sont compliquées, et c'est le cas, on doit serrer les rangs, sans états d'âme. »