Brevet : Gabriel Attal annonce une baisse «importante» du taux de réussite dès cette année
Gabriel Attal était en visite dans un collège à Chartres le jeudi 14 mars.
Serait-ce la fin du brevet pour tous ? En déplacement dans un collège à Chartres (Eure-et-Loir) jeudi 14 mars, le premier ministre Gabriel Attal est revenu sur les conditions d’obtention de ce diplôme attribué aux élèves à la fin du collège. Il a notamment pointé du doigt la pratique des correctifs académiques, qui consiste selon lui à «gonfler artificiellement les notes des élèves».
L’ancien ministre de l’Éducation nationale, accompagné de son successeur Nicole Belloubet, a donc annoncé vouloir supprimer cette méthode qui permet d’«atteindre un certain niveau de réussite au brevet» en augmentant les notes. Selon Gabriel Attal, dans certains départements, «5 à 15 points de réussite» seraient artificiellement gonflés. «Le taux de réussite cette année va baisser de manière importante», a donc prévenu le premier ministre.
Révéler le véritable niveau des élèves
Pour cause, le taux de réussite au brevet n’a cessé d’augmenter avec les années. En 2023, 89,1% des candidats ont obtenu ce diplôme. Un chiffre en hausse de 1,4 point par rapport à 2022. «On sort d’une époque où, progressivement, on s’est mis à cacher le véritable niveau des élèves au moment des examens», a-t-il déploré. Poursuivant : «mentir aux élèves, ce n’est pas leur rendre service».
À l’occasion de ce déplacement le premier ministre a rappelé la batterie de mesures prévue par son gouvernement pour rehausser le niveau des collégiens. Gabriel Attal souhaite en effet instaurer des groupes de niveau ou encore le retour du dernier mot des équipes pédagogiques s’agissant du redoublement. Ce dernier était «devenu un tabou ces dernières années», a-t-il développé, précisant que «le redoublement peut évidemment être utile pour la réussite de certains élèves». Enfin, il a rappelé l’arrivée de la méthode de Singapour dans les programmes de mathématiques ou encore la «prépa seconde pour les élèves qui n’obtiennent pas leur brevet».