Le nom et l'image de l'ancien combattant du commando Kieffer Léon Gautier désormais protégés

Sa famille souhaite éviter toute utilisation commerciale “indécente”. En décembre dernier, “deux fausses biographies” avaient été mises en vente et les sollicitations se multiplient à l’approche des commémorations du 80ᵉ anniversaire du Débarquement.

La famille de Léon Gautier, décédé à Ouistreham le 3 juillet 2023, va protéger juridiquement le nom et l’image du dernier combattant des 177 commandos Kieffer débarqués le 6 juin 1944, a révélé mardi 27 février France Bleu Normandie. Ses enfants et petits-enfants refusent l’utilisation de son image à des fins commerciales.

Les sollicitations se multiplient à l’approche des commémorations du 80ᵉ anniversaire du Débarquement de Normandie, prévues le 6 juin 2024. Ses descendants ont pris un avocat pour protéger l’identité et l’histoire du vétéran.

Se protéger de toute utilisation “indécente”

C’est le petit-fils de Léon Gautier, Gérard Wille, qui porte les démarches “pour réagir à toute utilisation indécente” du nom du vétéran. “Tout s’est accéléré en décembre dernier, lorsque deux fausses biographies sont mises en vente sur Internet en France, en Angleterre et aux États-Unis”, raconte Gérard Wille à France Bleu Normandie. Il a réussi à obtenir le retrait du site Amazon des deux ouvrages mais à l’approche des commémorations du 80ᵉ anniversaire, les propositions se multiplient “pour que l’image de mon grand-père soit mise sur des t-shirts, ce que j’ai refusé, bien sûr, indique Gérard Wille. J’ai aussi été approché par des personnes qui voulaient faire des figurines à son effigie, mais pour moi cela n’a pas de sens.” Il prend alors conscience de la nécessité de “s’armer” contre l’utilisation commerciale du nom de son grand-père.

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La famille annonce donc avoir pris un avocat pour protéger l’image de Léon Gautier, dont “le nom et l’image ne peuvent plus être utilisés, sous peine de s’exposer à des poursuites judiciaires”, rapporte France Bleu. Gérard Wille espère convaincre d’autres familles de s’inscrire dans sa démarche, pour protéger l’image des vétérans. “Ce sont ces gens qui ont fait la liberté d’aujourd’hui et donc il ne faut pas que ce soit galvaudé. Il faut que le souvenir persiste mais dans la vérité”, explique-t-il.