La majorité des gendarmes et policiers estiment qu’ils ne sont pas suffisants pour garantir la sécurité d’un territoire
Le 17 septembre 2019. Des policiers de Vénissieux, vers Lyon, lors d’une opération de contrôle routier.
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Selon une étude du défenseur des droits sur les conditions d’exercice du travail des forces de l’ordre et leurs attitudes vis-à-vis de la population publiée ce mardi, la majorité des policiers et gendarmes estiment que les contrôles d’identité ne sont pas suffisants pour garantir la sécurité d’un territoire.
Les contrôles d’identité, estimés à près de 47 millions par an selon la Cour des comptes, sont peu voire pas efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire pour 39,2 % des gendarmes et policiers interrogés, montre l’étude confiée à des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP).
Des insuffisances dans la formation continue
Les policiers se montrent les plus sceptiques quant à l’efficacité des contrôles ciblés sur les consommateurs de cannabis, jugeant à 69,5 % cette méthode peu ou pas efficace.
Concernant les pratiques professionnelles, les réponses sont contrastées : si l’usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé dans plus de 9 cas sur 10, près de 6 répondants sur 10 (59,8 %) estiment que, dans certains cas, le recours à plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être toléré. La majorité des policiers et gendarmes considère par ailleurs que mener à bien leur mission est prioritaire sur le respect de la loi (51,8 % contre 45,2 %).
La formation continue reste un problème selon une part significative des forces de l’ordre interrogées. Une faible minorité de gendarmes et de policiers (respectivement 12 % et 5,5 %) ont bénéficié de formation dans l’année écoulée sur la désescalade de la violence.
Tout savoir sur les contrôle d’identité
De la même manière, près de la moitié des agents (45,7 %) se dit insuffisamment formée aux droits des citoyens. Ils sont 66,6 % à avoir étudié le droit des mineurs, 53,5 % le droit de la non-discrimination, 28,8 % le droit des réfugiés et des étrangers et 20,1 % les droits économiques et sociaux.
SociétéForces de l’ordre : Quantité, recours… Trois chiffres à retenir sur les contrôles d’identitéSociétéLe Conseil d’Etat reconnaît le problème des contrôles au faciès mais botte en touche
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