«Pourquoi je vois des cow-boys partout ?»

Beyoncé lors des iHeartRadio Music Awards 2024 au Dolby Theatre. (Los Angeles, le 1er avril 2024.)

Je ne sais pas vous, mais moi, je fais des rêves étranges dernièrement. Des galopades dans la pampa, des rodéos à Mexico, je me vois partout accompagnée de cow-boys musclés coiffés de leur Stetson. N’y voyez pourtant aucun fantasme personnel.

C’est juste que ça trotte dans ma tête et que je ne peux pas m’empêcher, dès le petit-déjeuner, de fredonner le dernier tube de Beyoncé, Texas Hold’em, tiré de son album country Cowboy Carter qui bat actuellement tous les records. «This ain’t Texas (woo), ain’t no hold ’em (hey), So lay your cards down, down, down, down…» Je suis sûre que, vous aussi, vous l’avez constamment à l’esprit et que vous ne pouvez pas vous empêcher d’esquisser ces petits pas country qu’on voit partout sur Instagram.

La faute à la mode et aux réseaux sociaux qui ont pris d’assaut (ou plutôt, dirais-je, au lasso ) la tendance western qui fait des ravages depuis le dernier défilé Louis Vuitton Homme. Petit rappel des faits : en janvier dernier, Pharrell Williams a eu l’excellente idée de rendre hommage à sa Virginie natale en transformant le podium en un véritable show Far West. Depuis, une avalanche de chapeaux de cow-boys, vestes à franges, chemises country, perles turquoise et autres gimmicks du même acabit ont envahi le dressing des stars et de la fashionsphère. On n’en avait jamais vu autant depuis Le Bon, La Brute et Le Truand.

Un exemple ? Bella Hadid, pour ne citer qu’elle, montre son bonheur retrouvé loin des podiums à ses 60.8 millions followers, dans des tenues dignes de La Chevauchée fantastique. En jean, ceinture à boucle argentée et chemise rayée, elle pose aux côtés de son nouveau boy-friend, Adan Banuelos, un cow-boy (ça ne s’invente pas) dont elle poste aussi les performances sur selle dans les compétitions de cutting – une discipline d’équitation typique de l’univers western, folklorique sous nos latitudes.

Bref, tout cela ne peut que donner envie de ressortir ses Sartore brodées et son vieux denim brut A.P.C. Pour ma part, je n’irai pas plus loin, même si je rêve parfois d’arriver devant les machines à café de nos open spaces en cravate «bolo tie», le jean ceinturé d’une grosse boucle métal sous une veste camel en daim frangée. Juste comme ça, pour voir l’effet que ça fait d’être un cow-boy qui dégaine toujours en premier.