"Vous êtes pathétique": Dupond-Moretti répond à Mélenchon qui l'accuse de "vengeance personnelle" contre LFI
Le ministre de la Justice a répondu aux propos du leader LFI qui l’accusait “d’exercer une vengeance personnelle” contre les élus de son parti après la convocation de Mathilde Panot et Rima Hassan pour “apologie du terrorisme”.
Le ministre français de la Justice Eric Dupont-Moretti le 27 septembre 2022 à Paris
“Vos propos sont une insulte”. Après la convocation par la police de plusieurs élus La France insoumise pour “apologie du terrorisme” et le vif échange à ce sujet entre Manuel Bompard et Eric Dupond-Moretti à l’Assemblée nationale ce mardi 30 avril, le ministre de la Justice a “montré (…) qu’il exerçait une vengeance personnelle contre les Insoumis”, pour Jean-Luc Mélenchon. Des mots jugés “insultants” par le garde des Sceaux.
Pour le leader des Insoumis, le ministre a “attendu la campagne des européennes pour faire convoquer (Mathilde Panot) pour apologie du terrorisme”, “sept mois après” la plainte déposée contre elle.
“Convoquer une présidente de groupe d’opposition pour un interrogatoire politique par la police en pleine élection c’est une forme de diffamation judiciaire pour salir notre honorabilité”, a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
“Pauvre monsieur Mélenchon”
Des accusations jugées “insultantes” mais pas “surprenantes” par le ministre de la Justice.
“Pauvre monsieur Mélenchon, vous êtes pathétique. Les magistrats de notre pays sont indépendants. Vos propos sont une insulte à leur égard” a-t-il écrit sur X.
“Mais pas surprenant de la part d’un individu condamné définitivement après s’en être pris physiquement à un procureur”, a poursuivi le ministre, en faisant référence à la condamnation de Jean-Luc Mélenchon en 2019 après une perquisition houlouse au siège de son parti.
Quelques heures plus tôt à l’Assemblée nationale, le député Insoumis Manuel Bompard a aussi fustigé “l’autoritarisme” de la présidence de la République et de Matignon après la convocation de Mathilde Panot et Rima Hassan. Eric Dupond-Moretti lui a alors rappelé que “personne n’est au-dessus des Lois” et lui a demandé de “laisser faire la justice”.