« Vos amis à vous, ce sont les mollahs », lance Éric Dupond-Moretti à LFI
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti s’en est pris vertement aux députés LFI, mardi 30 avril.
L’ouverture des questions au gouvernement à l’Assemblée a donné lieu à un échange tendu entre le député LFI Manuel Bompard et le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, ce mardi 30 avril 2024. « Vos amis à vous, ce sont les Mollah, M. Bompard vous devriez avoir honte », a asséné le Garde des Sceaux à son interlocuteur.
La session des questions au gouvernement a démarré tout feu tout flamme, ce mardi 30 avril 2024, à l’Assemblée nationale. La première interpellation a donné lieu à un échange musclé entre Manuel Bompard et Éric Dupond-Moretti, au sujet de la convocation par la police pour « apologie du terrorisme » de la patronne des députés Insoumis, Mathilde Panot, et de la candidate aux européennes, Rima Hassan, le tout sur fond de conflit entre Israël et le Hamas.
Le député LFI a attaqué le deux poids, deux mesures du gouvernement avec « les opinions autorisées, les vôtres et celles de vos nouveaux amis d’extrême droite et […] celles qui conduisent devant les tribunaux ou dans les commissariats de police ». Il a dénoncé « une circulaire du garde des Sceaux qui dévoie l’antiterrorisme pour museler l’opposition » avant de conclure par une question aussi rhétorique que critique : « Avez-vous l’intention de saper un à un les fondamentaux de notre État de droit ? »
«Ã‚ L’attaque terroriste du Hamas que vous soutenez »
Échaudé, Éric Dupond-Moretti, n’a pas eu besoin d’un round d’observation pour rétorquer à Manuel Bompard : « La justice vous l’aimez collée contre le mur par la violence de Mélenchon. » Le ministre de la Justice a ensuite justifié sa circulaire au nom de la lutte contre l’antisémitisme tout en envoyant des banderilles aux Insoumis. Quitte à exagérer les faits, comme lorsqu’il a évoqué « l’attaque terroriste du Hamas que vous soutenez ».
«Â Vos amis à vous, ce sont les Mollah, M. Bompard vous devriez avoir honte », a-t-il asséné en fin d’intervention, relayant cette accusation, d’abord portée par l’extrême droite, de complaisance de la gauche radicale envers l’islamisme.