Voile : en difficulté sur The Transat, Clarisse Crémer s’approche des Açores

Clarisse Crémer au départ de la Transat Jacques Vabre.

La navigatrice Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), victime d’une avarie majeure mercredi lors de la course en solitaire The Transat qui relie Lorient à New York, s’est rapprochée vendredi des Açores. Elle compte y réparer son navire pour terminer son périple.

«Ã‚ Je sais pas quand je vais arriver à Horta… la cloison tient, mais j’ai un peu peur de me réjouir et que ça me porte malheur. Il reste 300 milles (482 km) à parcourir et je suis dans une zone sans vent », a-t-elle dit dans une vidéo envoyée depuis le bord.

Jeudi, juste après le passage d’un front, la skippeuse de 34 ans, 12e du dernier Vendée Globe, avait repéré une fissure survenue la veille d’environ 4 m sur la cloison avant de son monocoque, entraînant plusieurs voies d’eau. « J’ai une cloison qui a explosé. Il va falloir ralentir (…) je ne sais pas comment je vais faire je suis épuisée », avait-elle raconté la gorge nouée dans une autre vidéo, en montrant l’étendue des dégâts.

Après avoir « sécurisé la structure » du voilier grâce à une réparation de fortune, elle a mis le cap vers les Açores, où son équipe à terre l’attend pour « effectuer une évaluation complète » du navire.

« Aller jusqu’à New York » pour faire le Vendée Globe

Plusieurs concurrents ont abandonné depuis le départ dimanche à Lorient, mais Crémer espère « aller jusqu’à New York ». La navigatrice doit parcourir un maximum de milles et terminer la transatlantique pour obtenir sa qualification au Vendée Globe en novembre, après deux ans d’un parcours du combattant.

Début 2023, elle avait été écartée par son sponsor Banque Populaire, qui craignait qu’elle ne puisse se qualifier pour l’Everest des mers. En février, elle a été la cible d’accusations anonymes de triche sur le dernier Vendée Globe, puis blanchie par un jury international. Au moment de l’avarie au cœur de l’Atlantique nord, elle était en 17e position de la flotte de 33 bateaux.