À Saint-Jean-de-Luz, une maison rénovée…
Cette maison basque à l’architecture traditionnelle située près du port de Saint-Jean-de-Lu servait tour à tour de chai puis de salle de musique avant sa transformation en habitation.
De la salle de musique au paisible loft
«Ã‚ C’était un chai, où s’entreposaient les alcools, les vins en fûts, puis une école de musique. Quand nous avons récupéré cette construction, l’école avait fermé depuis un moment et il n’y avait jamais eu d’habitation à l’intérieur. Une rénovation complète donc, avec un rez-de-chaussée donnant sur rue et une partie haute, là où se trouvait la grande salle de musique, dont nous souhaitions conserver l’aspect loft » nous confie Delphine Carrère par téléphone, ravie de ce projet idéalement localisé et fortement inscrit dans la culture basque.
Le garage, ouvert sur la rue, attire les regards vers une entrée accueillante et insolite constituée d’une verrière métallique. Celle-ci permet d’apporter de la luminosité à la cage d’escalier et au couloir situés derrière.
Une entrée insolite au style industriel et raffiné
Des anciennes vies de cette maison, l’architecte en a gardé l’esprit d’ouverture sur la rue. Ainsi, on y rentre tout simplement par le garage – mais un garage estival, avec ses deux planches de surf, et chaleureux, avec ses grandes dalles de marbres cassées insérées dans un béton légèrement teinté. Celles-ci mènent tout droit vers une porte d’entrée découpée dans une grande verrière métallique. Si son look industriel reflète son emplacement, le raffinement de ses matériaux (comme ce vitrage texturé), annonce une intervention architecturale de haut vol.
Dans ce couloir du rez-de-chaussée desservant vestiaire, buanderie et chambre à coucher, le sol du garage se prolonge avec ses dalles de marbre incrustées dans un élégant béton rosé. Sur le côté, la verrière laisse filtrer la lumière provenant de la rue.
Un couloir aux allures de palais italien
Une fois l’entrée franchie, un escalier sobre et géométrique qui mène à l’étage, une chambre mais aussi ce couloir distribuant un vestiaire et une buanderie, dont les entrées en arcades ont été réalisées à la chaux – les surfaces à peine lissées. L’intention ? « Se situer à mi-chemin du brut et du raffiné » affirme l’architecte d’intérieur, soucieuse d’un résultat à la fois élégant et sans prétention. Au sol, on retrouve les dalles de marbres comme un géant motif terrazzo et aux murs, d’insolites appliques Viabizzuno à la silhouette datée. Celles-ci prennent le relai lorsque les rayons filtrés par la verrière s’amenuisent.
Légende : Réduire le nombre de matériaux pour favoriser l’esprit de légèreté dans ce grand salon du premier étage, telle était la volonté de Delphine Carrère. Bois de bouleau et inox composent ici l’espace. ©Nicolas Matheus
Un maximum de légèreté pour l’espace de vie
En haut de l’escalier, un grand espace de vie avec cuisine, salle à manger, bibliothèque (à droite) surmontée d’un petit bureau. « L’idée ici, était d’utiliser le minimum de matériaux différents : du bois de bouleau, de l’inox pour la cuisine car j’aime son aspect réfléchissant », du blanc aux murs et un éclairage soigné et discret (spots sur rail, grand tube de néon survolant le plan de travail) qui complète la luminosité naturelle de la grande baie vitrée en accordéon. Une fois les fenêtres ouvertes, le salon est inondé du soleil basque, comme projeté à l’extérieur, esprit loggia. Au centre : une table ronde Moooi dont le piètement rappelle la structure d’un tonneau – subtil clin d’œil au passé d’entrepôt de vin de cette maison rénovée. Autour, des chaises vintage chinées.
Pour le coin lounge, l’architecte d’intérieur a choisi ici des pièces faites de matériaux naturels, dans les tons beiges ou blanc.
En face de la cuisine, un coin lounge avec un grand canapé Serax si bas qu’il se faufile sous les fenêtres en bas de pente. Sur un grand tapis rond Elitis en fibre naturelle, des tables en terre Moooi et des fauteuils en bouleau Frama, d’un brun chaud huilé. Coussins aux teintes ocres. Stores en petites lamelles de bois. Excepté le guéridon en marbre, ici, rien n’aspire au luxe, à l’opulence ou à l’exubérance. Plutôt au repos et à la méditation, loin du superflu, bercé par les sirènes des bateaux rentrant au port.
La salle télé privilégie des pièces uniques ou iconiques choisies avec soin, de la chaise longue sixties au dessin d’une jeune artiste contemporaine.
Espace intimiste et objets de collection
Dans cette pièce polyvalente, salon télé séparé du salon par une verrière blanche, la décoration est plus pointue : chaise longue Grasshopper conçue par Fabricius & Kastholm en 1965, table basse graphique iconique de Superstudio accueillant des livres d’art, un grand dessin de Bahareh Navabi et trois bouteilles sculpturales de la céramiste Paola Paronetto… À l’abri des regards, l’œil s’affine, se cultive, s’entoure d’œuvres contemporaines.
Dans les chambres à coucher, les motifs géométriques et seventies dynamisent l’espace.
«Ã‚ Dans les chambres, je ne cherchais pas à enrichir la palette mais à ajouter des motifs. Rester simple en apportant du relief » précise la décoratrice, qui y a intégré quelques-unes de ses pièces fétiches : un tissu géométrique Pierre Frey pour recouvrir la tête de lit, un tabouret en bois gravé de motifs géométriques (de la marque Zanat). Peu d’éléments, une literie immaculée, deux coussins aux motifs seventies, une photographie de Sebastião Salgado pour habiter l’espace : une vraie leçon d’épure.
Les pans de bois et baguettes de bouleau parviennent ici à rythmer les murs de cette chambre dotée d’une grande hauteur sous plafond.
Dessiner l’espace comme au crayon
Ici, les deux marches interrompant la banquette permettent d’accéder à une fenêtre perchée. La hauteur sous plafond est telle que l’atelier DC dut « rythmer » la surface des murs à l’aide de ce grand pan de bouleau et de baguettes de bois qui suivent les horizontales, les verticales mais aussi les obliques, esquivant même les vieilles poutres apparentes. « On dirait comme un trait de crayon » ajoute Delphine Carrère. Au sol, un tapis ludique dessiné par Jaime Hayon pour nanimarquina, au dessin spontané et coloré. Les vases cubistes en hommage à Pablo Picasso et Dora Maar créés par Studiopepe pour Tacchini, finissent d’insuffler un air d’atelier d’artiste à cette chambre raffinée.
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