Les actionnaires d’U.S. Steel n’ont pas écouté Joe Biden. Lors d’une assemblée générale vendredi 12 mars, ils ont approuvé le rachat de l’aciériste par son concurrent japonais Nippon Steel (NSC), malgré l’opposition du président américain à cette acquisition pour des questions de souveraineté. Selon un communiqué, les actionnaires ont voté de manière écrasante en faveur de ce projet.
Un décompte provisoire fait état d’une approbation par les détenteurs de de 98% des actions représentées lors de l’AGE vendredi matin, soit environ 71% du capital du groupe.
« Le soutien impressionnant de la part de nos actionnaires constitue un élément clair du fait qu’ils reconnaissent la logique irréfutable de notre transaction avec NSC », a commenté David Burritt, PDG d’U.S. Steel, cité dans le communiqué.
L’offre du géant japonais porte sur le paiement de 55 dollars par action, soit 14,9 milliards de dollars au total (dette incluse). La finalisation était attendue, au plus tard, au troisième trimestre 2024.
Une fusion critiquée de toute part
Nippon Steel s’est engagé à ne pas supprimer d’emplois et à ne pas fermer de sites d’U.S. Steel avant septembre 2026. Mais le syndicat des métallurgistes USW s’inquiète malgré tout du rachat. « Nous ne sommes pas surpris que les actionnaires aient décidé d’empocher de l’argent et de brader les employés et les retraités de cette société américaine emblématique », a-t-il réagi dans un communiqué.
Le maintien d’U.S. Steel aux Etats-Unis est aussi défendu par Joe Biden, en campagne pour un second mandat. Il a annoncé mi-mars qu’il s’y opposait au nom de la défense des « travailleurs » américains et pour des questions de sécurité nationale. « U.S. Steel est une entreprise emblématique depuis plus d’un siècle, et il est vital qu’elle reste une société américaine, contrôlée et gérée depuis les Etats-Unis », a-t-il déclaré alors.
Une enquête est en cours par l’agence gouvernementale américaine chargée d’évaluer le risque des investissements étrangers, le CFIUS, auquel les deux groupes ont soumis leur projet de rapprochement. Si l’organisme considère qu’il existe un risque, il en réfère au président des Etats-Unis, qui prend la décision finale (validation, interdiction ou feu vert sous conditions).
L’action d’U.S. Steel a terminé la séance vendredi à la Bourse de New York en baisse de 2,13%.
(Avec AFP)
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