Vidéosurveillance algorithmique : des tests en région parisienne à l’occasion des concerts de Taylor Swift
Un arrêté préfectoral autorise la RATP à recourir « à titre expérimental » au traitement algorithmique Cityvision dans deux stations de métro et RER proches de l’Arena Paris la Défense, du 7 au 14 mai.
La chanteuse américaine Taylor Swift lors d’un concert à Sydney, le 23 février 2024.
Après les groupes Depeche Mode et Black Eyed Peas, c’est au tour de la star états-unienne Taylor Swift de voir les abords de ses concerts parisiens scannés par un dispositif de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Par un arrêté paru le 6 mai, la Préfecture de police de Paris a autorisé la Régie autonome des transports parisiens (RATP) à utiliser, du 7 au 14 mai, à partir de 8 heures du matin, la solution Cityvision, développée par la société parisienne Wintics, dans deux stations de transport en commun, Nanterre-Préfecture et La Défense – Grande-Arche.
Il s’agira de détecter d’éventuelles « intrusions en zone interdite au public ou sensible », la présence de foules anormalement denses ou de mouvements dangereux, ou encore la présence de bagages abandonnés, souligne la Préfecture de police. Le tout « à titre expérimental », comme le permet la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux olympiques et paralympiques qui comprend plusieurs dispositions concernant la VSA.
Citant le conflit au Proche-Orient, les récentes menaces terroristes visant la France et une hausse des actes antisémites, la préfecture parisienne considère par ailleurs qu’une nouvelle expérimentation est justifiée car les quatre concerts de la chanteuse Taylor Swift « apparaissent particulièrement exposés à des risques d’actes de terrorisme ».
La Quadrature du Net dépose plainte devant la CNIL contre la vidéosurveillance algorithmique dans les gares